Zurich (awp) - La Bourse suisse a encore progressé mercredi. L'indice vedette SMI a pour la première fois de son histoire franchi la barre des 11'000 points dans l'après-midi. Il s'est maintenu proche de ce niveau, clôturant un peu en dessous.

A New York, Wall Street gagnait aussi nettement du terrain en matinée, tout en gardant un oeil sur l'évolution de la situation autour du coronavirus.

"Clairement, les indices évoluent au gré des informations sur le virus et on devrait continuer à voir de la volatilité tant qu'on n'aura pas d'informations plus définitives sur ses implications", a relevé JJ Kinahan, de TDAmeritrade. En attendant, "on ne peut que constater que les gouvernements un peu partout dans le monde ont jusqu'à présent fait du bon boulot pour limiter la propagation du virus", a-t-il ajouté.

Un avis partagé par les analytes d'UBS qui ont estimé que "les mesures prises à travers le monde pour enrayer la propagation du virus finiront par porter leurs fruits".

Selon Activtrades, "une prolongation de la reprise actuelle est maintenant une possibilité réelle, car les investisseurs digèrent les bons résultats des entreprises ainsi que les nouvelles rassurantes en provenance de Chine concernant le coronavirus".

Le SMI a fini en hausse de 1,79% à 10'994,15 points, nouveau plus haut historique en clôture et avec un plus haut du jour et historique en séance à 11'006,72 points. Le SLI a gagné 1,67% à 1684,40 points et le SPI 1,58% à 13'284,04 points. Les 30 valeurs vedettes ont terminé dans le vert.

ABB (+4,8%) a fini largement en tête du classement, devant la volatile AMS (+3,5%) et Roche (+3,1%).

Le géant de l'électrotechnique a fait état de recettes inférieures aux attentes en 2019, mais a tenu ses promesses en matière de rentabilité et de bénéfices. En raison de l'épidémie de coronavirus, la production a été arrêtée en Chine. Ce sera sans doute un thème à gérer par le nouveau patron qui arrive dans un peu moins d'un mois.

L'autre poids lourd pharmaceutique Novartis (+1,5%) a aussi eu le vent en poupe.

Nestlé (+0,8%) est en revanche resté plus discret. Sa filiale Nestlé Health Science a injecté 200 millions de dollars dans le laboratoire californien Aimmune Therapeutics, portant sa participation dans la société à 25,6%. Le paquebot alimentaire s'était offert il y a trois ans environ 15% du capital d'Aimmune, pour 145 millions. L'engagement total de Nestlé représente désormais 473 millions.

Aux bancaires, UBS (+2,0%) précède Credit Suisse (+1,5%) et Julius Bär (+1,3%).

UBS et Zurich Insurance (+1,6%) ont annoncé le lancement en mars d'une plateforme commune de produits bancaires et d'assurance, destinée aux petites et moyennes entreprises (PME). L'offre comprendra outre un paquet bancaire classique, des assurances obligatoires ou complémentaires pour des risques que certaines jeunes pousses ne peuvent assumer seules.

Le conseil d'administration de Credit Suisse se penchait ce mercredi sur les diverses affaires de filatures. L'actionnaire Harris Associates a fait part de son soutien au directeur général Tidjane Thiam et menace de ne pas réélire le président Urs Rohner lors de la prochaine assemblée générale si le patron était débarqué.

Le bon Schindler et Swatch (chacun -0,2%) ont fait les moins bonnes performances du jour. Richemont (+1,5%) a suivi le marché.

A la veille de ses résultats annuels, Swisscom (+0,4%) n'a pas brillé. Les analystes prévoient que le géant bleu aura poursuivi sur la voie des exercices précédents, les revenus moyens étant une nouvelle fois attendus en baisse. En revanche, le résultat d'exploitation avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) devrait avoir progressé, tout comme le bénéfice net.

Sur le marché élargi, le conglomérat diversifié Conzzeta (+1,1%) a vu ses ventes fléchir l'an dernier, conséquence du ralentissement conjoncturel. Comme attendu, le groupe diversifié zurichois, en pleine phase de restructuration, a dégagé un chiffre d'affaires net de 1,57 milliard de francs suisses, 11,7% de moins qu'un an auparavant.

rp/al