Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait ouvrir en baisse vendredi, enchaînant sur la tendance négative de la veille. L'évolution des autres places financières n'était guère encourageante, Wall Street ayant terminé dans le rouge jeudi, tout comme Tokyo vendredi.

La Bourse de New-York a fait une pause la veille dans sa course aux records, tout en gardant un oeil sur le coronavirus et ses conséquences économiques.

"Les principaux indices américains ont fini en baisse hier soir dans le sillage d'une résurgence des craintes concernant le coronavirus après que plusieurs pays voisins de la Chine aient annoncé une explosion des nouveaux cas", a rappelé John Plassard dans une note.

Selon le spécialiste de Mirabaud Securities, "les indices européens devraient ouvrir en baisse ce matin au lendemain du violent et mystérieux excès de fièvre des marchés américains en début de séance".

L'épidémie liée au nouveau coronavirus pourrait entraîner un manque à gagner total de près de 30 milliards de dollars (quasiment autant en francs suisses) pour les compagnies aériennes en 2020.

L'apparition de nouveaux cas de contamination au coronavirus en Corée du Sud, en Iran, ainsi que dans des hôpitaux et prisons chinoises, a relancé les inquiétudes sur la propagation d'une épidémie qui a déjà fait plus de 2200 morts.

A la Bourse suisse, le SMI reculait de 0,13% à 11'140,46 points, selon les indications préalables fournies par Julius Bär. L'ensemble des "blue chips" évoluait en repli. La veille, l'indice vedette avait clôturé en baisse de 0,96%.

Parmi les rares annonces d'entreprises de la matinée figurait Sika (-1,8%). Le chimiste de la construction et producteur de colles a dégagé l'an dernier une performance améliorée à tous les niveaux. La progression de la rentabilité opérationnelle comme nette manque toutefois de peu les attentes moyennes des analystes.

UBS (-0,1%) cédait un peu des gains de la veille, après l'annonce surprise du remplacement prochain du directeur général Sergio Ermotti. Credit Suisse baissait d'autant.

En l'espace de trois semaines, les deux grandes banques suisses ont annoncé un changement de patron. A la surprise générale, UBS a nommé jeudi le Néerlandais Ralph Hamers, spécialiste du numérique, pour succéder à Sergio Ermotti. L'avenir du Tessinois au sein du géant de la Paradeplatz reste pour l'heure un mystère.

Les trois poids lourds de la cote Nestlé, Novartis et Roche (tous les trois -0,1%) suivaient la tendance générale.

Swiss Re (-0,1%) faisait de même, au lendemain de ses résultats annuels. Malgré une nette progression des primes et du bénéfice net, le groupe zurichois a déçu en 2019, mais les actionnaires seront gâtés. JPMorgan a abaissé dans la foulée l'objectif de cours du réassureur.

Sur le marché élargi, Cembra Money Bank (-1,4%) a enregistré en 2019 un bénéfice net en hausse et a pu augmenter de plus d'un tiers ses prêts à la clientèle grâce à une acquisition. Pour l'année en cours, le spécialiste du crédit à la consommation anticipe un meilleur bénéfice par action.

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