La publication d'indices PMI manufacturiers flash supérieurs aux attentes en Allemagne et en zone euro a néanmoins permis d'apaiser une partie des craintes et de limiter le repli en Europe.

Ainsi à Francfort, le Dax a réduit ses pertes (-0,12%) après avoir perdu jusqu'à 0,7%. À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,36% à 6.040,41 points vers 09h00 GMT et à Londres, le FTSE cède 0,34%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,25%, le FTSEurofirst 300 de 0,31% et le Stoxx 600 de 0,34%.

La première estimation flash du PMI manufacturier allemand a montré une amélioration inattendue en février de l'activité dans le secteur, avec un indice à 47,8 après 44,8 en janvier et alors que le consensus le donnait en baisse à 45,3.

Ce chiffre était suivi de près par les investisseurs compte tenu de l'exposition de l'Allemagne à l'économie chinoise.

L'estimation flash du PMI manufacturier pour la zone euro est aussi ressortie au-delà des attentes, à 51,6 en février contre 51,3 en janvier et 51,0 attendu par le consensus.

Sur le front sanitaire de l'épidémie, Pékin a annoncé vendredi 889 nouveaux cas de contamination en Chine continentale, soit un nombre de cas supplémentaires bien supérieur à celui rapporté la veille (394).

VALEURS

La biotech Genfit recule de 3,34% en réaction à l'annonce du report des données d'un essai de phase 3 concernant un traitement de la NASH, une maladie hépatique.

En hausse en début de séance, Valeo s'est retourné à la baisse (-0,29%) après la publication de ses résultats annuels.

En tête du Stoxx 600, Sopra Steria gagne 4,79% après l'annonce de ses résultats annuels et d'un projet d'acquisition de Sodifrance.

EN ASIE

Si les Bourses chinoises continentales sont restées soutenues par les mesures de soutien à l'économie prises par les autorités du pays, les autres places en Asie ont évolué nettement dans le rouge.

L'indice Kospi à Séoul a reculé de 1,49% et le Hang Seng à Hong Kong a perdu 1,09%. De son côté, la Bourse de Tokyo a perdu 0,39%, le repli ayant été limité par la faiblesse du yen favorable aux valeurs exportatrices de la cote.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini dans le rouge jeudi, les derniers chiffres de l'épidémie de coronavirus en Chine et dans d'autres pays ayant ravivé l'inquiétude des investisseurs et favorisé les prises de bénéfice, sur les valeurs technologiques notamment. [.NFR]

L'indice Dow Jones a perdu 0,44%, à 29.219,98 points et le Standard & Poor's 500 a cédé 0,38% à 3.373,23 points. Le repli a été plus marqué pour le Nasdaq Composite, qui a perdu 0,67%, à 9.750,97 points.

TAUX

Signe des inquiétudes actuelles, le rendement des Treasuries à 30 ans est tombé sous le seuil symbolique de 2% pour toucher un creux depuis septembre 2019.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans est quant à lui retombé sous 1,5%, une première depuis septembre, en baisse de plus de trois points de base.

En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans recule légèrement à -0,441%, un plus bas depuis mi-octobre.

CHANGES

Les flux sur la dette américaine favorisent le dollar qui a touché jeudi un plus haut de trois ans face à un panier de devises de référence.

Depuis, le yen a repris quelques couleurs face au billet vert mais il accuse encore un repli de 1,7% sur la semaine. La devise nippone est pénalisée par des craintes d'une récession économique imminente au Japon qui ont encore été alimentées par l'annonce d'une baisse de l'activité manufacturière au Japon qui s'est repliée en février à un plus bas de sept ans.

De son côté, l'euro a pu remonter au-delà du seuil de 1,08 dollar à la faveur des PMI allemand et de la zone euro.

MÉTAUX

Le regain d'attrait pour les valeurs refuges profite logiquement à l'or (+0,75%) qui a atteint un pic de sept ans à 1.635,121 dollars l'once.

PÉTROLE

Les cours pétroliers reculent sous la pression des inquiétudes croissantes concernant la demande de brut alors que l'épidémie de coronavirus continue de se propager.

Le baril de Brent de la Mer du Nord perd 1,11% à 58,65 dollars et le baril de brut léger américain cède 0,98% à 53,35 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga