Zurich (awp) - Après une entame de séance en repli , contre toute attente, la Bourse suisse ne parvenait toujours pas à s'extraire de la zone rouge mardi à l'approche de la mi-journée. Le flux de nouvelles d'entreprises et macro-économiques demeurait cependant modeste, la saison des résultats semestriels touchant à sa fin.

Ce mardi, les investisseurs se pencheront en particulier sur quelques données conjoncturelles, dont la confiance des consommateurs aux États-Unis, notamment. Mais tous les yeux seront cependant rivés sur le premier débat présidentiel entre Joe Biden et Donald Trump.

Sur le front des informations macro-économiques, le moral des ménages est resté stable en France au mois de septembre par rapport à août et leur confiance dans leur situation financière future s'est améliorée, selon l'enquête mensuelle de l'Insee publiée mardi.

Après avoir entamé la séance sur un repli de 0,36%, l'indice SMI lâchait vers 10h40 0,42% à 10'265,32 points. Le SLI se repliait pour sa part un peu moins fortement, soit de 0,28% à 1558,65 points, l'indicateur élargi SPI en faisant exactement de même, avec une baisse de 0,28% à 12'799,47 points.

Sur les trente valeurs composant le SLI, huit s'affichaient en hausse et 21 en repli, alors que SGS faisait du surplace. Côté gagnants, la toujours volatile AMS progressait vivement de 4,6%, dans le sillage de l'annonce lundi d'une vaste restructuration de sa nouvelle filiale Osram Licht. Logitech suivait (+1,5%) à bonne distance, devant le poids lourd Novartis (+0,6%), ABB (+0,5%) et Geberit (+0,3%).

Le géant pharmaceutique bâlois a annoncé la cession de deux sites d'encapsulage espagnols à son plus modeste concurrent argovien Siegfried. Les deux autres plus grosses capitalisations du marché helvétique faisaient nettement moins bien, tout particulièrement le bon Roche, qui dégringolait de 1,3%, soit la plus forte chute de l'indice, alors que Nestlé (-0,1%)parvenait presque à se maintenir à l'équilibre .

En bas de tableau, Roche était précédé par les bancaires UBS (-1,2%) et Julius Bär (-1,1%). Credit Suisse figurait également dans le camp des perdants du jour reculant de 0,9%, en compagnie de Zurich Insurance (-1%), Swiss Re (-1%), Swiss Life (-0,9%) et Partners Group (-0,8%). Victime de pirates informatiques ce week-end, Swatch Group (-0,7%) rejoignait aussi le grupetto des perdants.

Du côté du marché élargi, le groupe yverdonnois Leclanché s'échappait en première position, son titre bondissant de 7,4%. Le fabricant de batteries, qui a creusé sa perte nette au premier semestre malgré des ventes en forte progression sur un an, compte sur un carnet de commandes fourni sur la période 2020-2022 pour traverser la crise pandémique.

Siegfried (+6,2%) participait à l'échappée après l'annonce de son accord avec Novartis. Basilea Pharmaceutica (+0,8%) a fait part du début d'une étude clinique de phase 2 complémentaire pour son anticancéreux lisavanbulin, dans l'indication contre le glioblastome multiforme récurrent (GBM), une tumeur cérébrale.

Stadler Rail (+0,5%) tirait profit d'un contrat pour la livraison de 80 tramways aux transports publics de Milan pour un montant total de 172,6 millions d'euros (186,2 millions de francs suisses). Baloise (-0,7%) a indiqué l'acquisition d'une participation non spécifiée dans la start-up zurichoise Houzy, une plateforme numérique pour propriétaires.

Perfect Holding (-8,7%) affichait la baisse la plus sensible. La société lausannoise de participation en difficulté Perfect Holding a dégagé sur les six premiers mois de l'année un bénéfice de 187'000 francs suisses, contre une perte de 613'000 francs suisses un an plus tôt. Un repreneur potentiel a notamment accepté de maintenir la firme sous perfusion depuis mai, dans l'attente de l'issue des pourparlers.

Polyphor (-2,6%) a finalisé l'accord de distribution et de développement avec le géant chinois Fosun Pharma en vue de la commercialisation de l'anticancéreux expérimental balixafortide dans l'Empire du Milieu. Cette collaboration avait été annoncée fin août.

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