Après avoir bondi de plus de 7% plus tôt dans la journée, le titre Maersk ne gagnait plus que 0,7% vers 14h00 GMT faisant à peine mieux que l'indice vedette de la Bourse de Copenhague (+0,33%).

Selon Maersk, le différend entre Washington et Pékin pourrait ramener la croissance du trafic mondial des conteneurs dans le bas de sa fourchette de prévisions, allant de +1% à +3%, retenue pour 2019 en la matière. Sur la seule période avril-juin, la progression a été d'environ 2%.

Cela n'empêche pas le directeur général du groupe, Soren Skou, de rester optimiste.

"Ce ne sont pas les tarifs douaniers qui déterminent le nombre de bine transportés mais plutôt la quantité de ce qu'achètent les Américains quand ils vont à Walmart. Heureusement pour nous, le sentiment du consommateur américain est encore bon", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Plus tôt dans la journée, Walmart a fait état d'une hausse plus marquée que prévu de ses ventes à magasins comparables aux Etats-Unis pour le deuxième trimestre 2019-2020, ce qui a conduit le premier distributeur mondial à revoir à la hausse ses prévisions de bénéfice annuel.

Par ailleurs, selon des données officielles, les ventes au détail ont augmenté nettement plus qu'attendu aux Etats-Unis en juillet, une progression qui pourrait apaiser en partie les craintes d'une entrée prochaine en récession de la première économie mondiale, l'une des principales causes des turbulences actuelles sur les marchés financiers.

Sur le deuxième trimestre, l'excédent brut d'exploitation (EBE) de Maersk a progressé de 17%, à 1,36 milliard de dollars (1,22 milliard d'euros), contre un consensus des analystes financiers interrogés par Reuters de 1,24 milliard.

Maersk, qui fait naviguer un conteneur sur cinq dans le monde, a dit toujours anticiper un EVE annuel de cinq milliard de dollars contre un consensus moyen des analystes de 5,4 milliards.

(Jacob Gronholt-Pedersen, Benoit Van Overstraeten pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Walmart Inc., A.P. Møller - Mærsk