L'équipementier sportif allemand propose en outre un dividende de 2,60 euros par action, supérieur à la prévision moyenne des analystes qui était de 2,53 euros.

Le titre Adidas, qui a chuté de 15% au cours des six derniers mois, bondit de 9,62% après un peu plus d'une demi-heure d'échanges en Bourse de Francfort, de loin la plus forte hausse de l'indice européen Stoxx 600 (+0,23%).

L'équipementier sportif allemand a annoncé mardi soir un plan de rachats d'actions pouvant atteindre trois milliards d'euros d'ici 2021, soit quasiment 9% de son capital.

Mercredi, il a relevé son objectif de rentabilité pour 2020, avec une marge d'exploitation désormais attendue à 11,5% à cet horizon, contre 11% précédemment, à l'aide d'une croissance du bénéfice net des activités poursuivies de 22 à 24% en moyenne chaque année, contre une précédente fourchette de 20 à 22%.

Depuis son entrée en fonctions en 2016, le président du directoire Kasper Rorsted a insisté sur l'amélioration de la rentabilité, qui reste inférieure à celle de Nike. Le concurrent américain d'Adidas se traite à un ratio cours sur bénéfices (PER) supérieur à celui du groupe allemand malgré une croissance plus lente.

Adidas a plus que triplé son bénéfice d'exploitation au quatrième trimestre, à 132 millions d'euros, un résultat nettement supérieur aux attentes du marché qui anticipait 61 millions. L'équipementier a en revanche subi une perte nette de 41 millions d'euros liée à l'impact de 76 millions d'euros de la réforme fiscale adoptée en décembre aux Etats-Unis.

Les ventes trimestrielles ont progressé de 12% à 5,06 milliards d'euros, soit une hausse de 19% à taux de changes constants, mais ce chiffre est inférieur à la prévision des analystes qui était de 5,13 milliards de dollars, en raison de la baisse des ventes en Russie et de la marque Reebok.

Adidas s'attend pour 2018 à un chiffre d'affaires en hausse d'environ 10% à taux de changes constants, à une marge d'exploitation dans une fourchette de 10,3% à 10,5% contre 9,8% en 2017 et à une progression du bénéfice net des opérations poursuivies comprise entre 13% et 17%.

(Emma Thomasson; Bertrand Boucey et Claude Chendjou pour le service français)