Le couperet est finalement tombé chez Air France. Les projections de la compagnie aérienne française en terme de besoins d’effectifs font apparaître une baisse de 6 560 emplois à l’horizon fin 2022 sur un total actuel de 41 000. « Les nombreux départs naturels prévus sur la période (plus de 3 500) permettront de compenser plus de la moitié de cette réduction d’emplois grâce à une pyramide des âges favorable », a précisé la société. En Bourse, Air France-KLM cède 0,69% à 4,1820 euros.

Dans la filiale régionale Hop!, le redimensionnement de l'activité et la restructuration de la compagnie, liée notamment à la simplification de la flotte, entraîneront à l'horizon des trois ans une réduction de 1 020 emplois sur un effectif actuel de 2 420. " En prenant en compte les départs naturels estimés, le sureffectif reste d'environ 820 à fin 2022 ", a détaillé Air France.

Air France et HOP! disent travailler avec les organisations syndicales pour mettre en place des dispositifs de départs privilégiant les mesures de volontariat, d'aménagement de fin de carrière et de mobilité professionnelle et géographique.

Cette cure d'austérité vise à réduire les coûts dans un contexte de crise du Covid-19 qui a fortement impacté le trafic aérien mondial. Pendant trois mois, l'activité et le chiffre d'affaires d'Air France ont chuté de 95 %, et au plus fort de la crise, la compagnie a perdu 15 millions d'euros par jour.

Et le retour à la normale ne se fera pas du jour au lendemain. La reprise s'annonce très lente en raison des nombreuses incertitudes qui persistent sur la situation sanitaire, la levée des restrictions de voyage et l'évolution de la demande commerciale. Ainsi, même sur la base d'hypothèses de reprise ambitieuses, Air France prévoit que le niveau d'activité de 2019 ne reviendra pas avant 2024.