À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,24% à 5.498,37 points. Le Footsie britannique a cédé 1,24%, pénalisé par la baisse des valeurs liées à l'énergie, et le Dax allemand a lâché 0,53%,

L'indice EuroStoxx 50 a perdu 0,46%, le FTSEurofirst 300 0,46% également et le Stoxx 600 0,45%.

A Wall Street, les marchés actions évoluent aussi en repli à l'exception du Nasdaq (+0,28%), qui profite des bons résultats d'Apple.

Le titre Apple, en hausse de 5,18% à 200,15 dollars, évolue sur de nouveaux records après la publication de résultats meilleurs que prévu et de prévisions de ventes mirifiques pour le trimestre en cours, avec le lancement attendu de nouveaux iPhone en septembre.

Le compartiment technologique avance de 0,86% mais la plupart des autres indices sectoriels américains sont en repli alors que les tensions commerciales reviennent au premier plan.

L'administration Trump s'apprête à proposer d'imposer des droits de douane de 25% à l'équivalent de 200 milliards de dollars (171 milliards d'euros) de produits chinois importés, et non 10% comme évoqué jusqu'à présent, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.

Ces informations interviennent au lendemain du rebond des marchés actions alimenté par un article de Bloomberg évoquant une volonté de reprise du dialogue entre les deux puissances mondiales.

LE RENDEMENT DES TREASURIES TUTOIE LES 3%

Sur le marché des changes, l'euro cède 0,27% face au dollar qui avance de 0,2% face à un panier de devises de référence avant l'annonce de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale à 18h00 GMT.

"On ne prévoit aucun changement de taux (cette fois-ci)," déclare Minh Trang, trader sur le marché des changes à Silicon Valley Bank. "Beaucoup de gens attendent juste d'obtenir quelques indications pour le reste de l'année."

Du côté des statistiques, le secteur privé aux Etats-Unis a créé 219.000 emplois en juillet, davantage que ne le prévoyaient les économistes, montre l'enquête mensuelle publiée mercredi par ADP.

"Avec une activité en plein essor grâce aux mesures de relance budgétaire, la vigueur continue du marché du travail maintiendra la pression sur la Fed pour qu'elle continue d'augmenter les taux d'intérêt", estime Andrew Hunter, économiste chez Capital Economics à Londres.

Le marché prendra connaissance vendredi du rapport mensuel sur l'emploi du département du Travail.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à 10 ans gagne environ 3,5 points de base, le gouvernement américain ayant fait part de son intention d'augmenter ses emprunts obligataires le trimestre prochain.

Le rendement des Treasuries à 10 ans a atteint 3,0160%, un plus haut de plus de deux mois, avant de revenir sous la barre de 3%.

BIC, PARMI LES PLUS FORTES BAISSES DU STOXX

Aux valeurs européennes, le compartiment automobile a accusé le plus fort repli sectoriel (-2,47%), plombé notamment par les déclarations prudentes du nouveau patron de Ferrari, Louis Camillieri, sur les objectifs financiers du groupe pour 2022. Ferrari a chuté de 8,35%.

Volkswagen, en baisse de 3,69%, a également contribué à la baisse de son indice sectoriel après s'être montré moins confiant sur ses objectifs annuels.

Le compartiment des ressources de base a cédé 1,5% avec le repli général des cours des métaux en réaction aux tensions sur le dossier du commerce entre Washington et Pékin.

Eutelsat a pris 4,5% après avoir relevé sa prévision de marge pour 2018-19 et dépassé son propre objectif pour 2017-18 grâce à ses mesures d'économies.

Le titre Air France-KLM a gagné 4,17% après la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes.

A la baisse, Infineon a perdu 3,09% après une information de Bloomberg faisant état de discussions préliminaires tenues en 2017 avec STMicroelectronics en vue d'un rachat du groupe franco-italien de semi-conducteurs.

Bic a dégringolé de 9,91%, à un creux de cinq ans, après des résultats semestriels en baisse.

Sur le marché pétrolier, les cours reculent alors que les stocks américains de pétrole brut ont augmenté la semaine dernière contrairement à ce qui était attendu par les analystes, selon les données publiées par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Le Brent cède 2,18%, sous les 73 dollars, et le brut léger américain abandonne 1,63% sous les 68 dollars le baril.

(Avec Saqib Iqbal Ahmed, édité par Véronique Tison)

par Laetitia Volga