Zurich (awp) - La nominative Alcon n'avait pas les faveurs de la cote mercredi matin sur la place zurichoise. Le mastodonte des dispositifs ophtalmiques a essuyé une nouvelle perte opérationnelle au troisième trimestre 2019, son second partiel en indépendant depuis son autonomisation de Novartis. Le déficit s'est néanmoins atténué en glissement séquentiel comme en comparaison annuelle.

Les analystes accueillent une performance largement attendue, quoi que légèrement supérieure à leurs pronostics en matière de croissance. L'ampleur des frais exceptionnels par contre surprend.

A 09h59, la nominative Alcon abandonnait 3,1% à 56,55 francs suisses, dans un SMI en retrait de 0,36%.

Le programme de restructuration et des frais de scission plus élevés qu'escompté trahissent une phase de transition persistante, note Vontobel dans un commentaire, prévenant que de nouveaux soubresauts étaient à prévoir.

La banque de gestion zurichoise souligne que même le seuil de la fourchette de rentabilité avancée par la direction pour l'année en cours n'est pas garanti, le dernier partiel étant souvent teinté d'une saisonnalité défavorable. La recommandation "reduce" demeure de mise, comme l'objectif de cours de 51,0 francs suisses.

Goldman Sachs de son côté préfère voir dans l'atténuation de la perte opérationnelle un signe "encourageant", mais reconnaît que la performance demeure contrastée. Le géant bancaire américain conserve sa recommandation d'achat assortie d'un objectif de cours de 66 francs suisses, dans l'attente d'une conférence téléphonique avec la direction dans l'après-midi.

Plus modérée dans son appréciation de l'action (pondérer au marché), la Banque cantonale de Zurich (ZKB) souligne que si le nouveau programme d'économies doit permettre d'épargner annuellement quelque 300 millions, les frais d'autonomisation d'un demi-milliard de francs suisses s'inscrivent 200 millions au-delà de ses projections. JPMorgan Cazenove aussi préfère rester neutre sur le titre.

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