Zurich (awp) - La reprise d'Osram Licht par AMS se précise. Le fabricant autrichien de capteurs, coté à la Bourse suisse, a signé un accord avec le spécialiste allemand de l'éclairage concernant l'opération. Le conseil d'administration de l'entreprise munichoise recommande désormais à ses actionnaires d'accepter l'offre publique d'achat du groupe basé à Unterpremstätten.

"Après d'intenses négociations, nous nous sommes mis d'accord sur de nombreuses conditions-cadres décisives pour l'avenir d'Osram et de nos employés", a déclaré Olaf Berlien, directeur général d'Osram Licht, cité dans le communiqué diffusé mardi. "Le plus important, c'est que les employés des sites allemands soient protégés contre les licenciements liés à la fusion jusqu'à fin 2022", a-t-il précisé.

Les deux groupes se sont également entendus sur le fait que la raison sociale du groupe né de la transaction reflète la "marque forte" que représente Osram. L'entreprise bavaroise note en outre qu'AMS soutient expressément la stratégie photonique d'Osram.

AMS a présenté la semaine passée un nouvelle offre de rachat pour Osram Licht, proposant 41 euros (44,57 francs suisses) par action de la firme munichoise. Cette dernière proposition, dont le montant total se chiffre à 4,6 milliards d'euros, expire le 5 décembre.

L'offre représente une prime de 42% par rapport au cours de l'action Osram à 28,92 euros en date du 2 juillet. La société cotée à la Bourse suisse en détient déjà 20% et a abaissé le seuil minimum d'acceptation à 55%.

AMS et Osram sont en pourparlers depuis l'été en vue de la conclusion d'un accord de regroupement d'entreprises qui reste soumis à l'approbation des autorités compétentes. Le groupe autrichien a également réaffirmé sa volonté de respecter les engagements pris précédemment visant à préserver les emplois et les sites de production en Allemagne.

Le comité d'entreprise du groupe Osram avait toutefois fait part de son rejet de l'opération. L'instance du personnel a déposé auprès de la cour d'appel provinciale (OLG) de Francfort une plainte contre le gendarme allemand des marchés financiers (BaFin) pour avoir autorisé l'offre, et demandé une ordonnance provisoire.

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