Zurich (awp) - L'action AMS restait scotchée au tréfonds du classement des "blue chips" mardi matin, après avoir déjà perdu près de 12% la veille. La relance de la proposition de rachat de l'allemand Osram Licht n'avait pas du tout été du goût des détenteurs de capitaux, au vu du niveau d'endettement déjà élevé de l'entreprise. L'annonce de l'entame de pourparlers entre les deux groupes après la clôture n'y a visiblement rien fait.

Mardi sur le coup 10h55, la porteur AMS perdait encore quasiment 4,0% à 41,56 francs suisses, alors que son indice de référence (SLI) accusait un recul de 0,33%.

Le fusion d'Osram et d'AMS donnerait naissance à un leader des solutions optoélectroniques, avec une exposition diversifiée aux marchés finaux, estime Mark Diethelm, de la banque Julius Bär dans une note. Toutefois, l'envergure de la transaction se traduirait par une montée des incertitudes et du profil de risque d'AMS.

Le principal obstacle sera d'obtenir l'approbation des actionnaires pour la levée de capitaux frais au cours d'une assemblée générale extraordinaire au cours du 4e trimestre, prévient l'analyste.

Lundi après la clôture, la multinationale munichoise a annoncé son intention d'entamer des pourparlers avec le groupe autrichien coté sur SIX. "Après un premier examen, le concept de financement présenté semble contraignant et viable", a indiqué Osram.

Dimanche soir, AMS avait annoncé son intention de débourser 4,2 milliards d'euros pour faire main basse sur Osram, avec le soutien des banques HSBC et UBS pour financer l'opération. Par la suite, AMS espère rembourser une partie de la transaction moyennant une augmentation de capital de 1,5 milliard d'euros et l'émission de titres obligataires.

A 38,50 euros par action Osram, l'offre d'AMS est supérieure de 10% à celle déjà sur la table des sociétés d'investissement Bain Capital et Carlyle.

buc/fr