ArcelorMittal recule de 2,53% à 18,31 euros, les investisseurs sanctionnant le rachat du site sidérurgique en difficulté Ilva, près de Tarente dans la région des Pouilles, en Italie. Le numéro un mondial du secteur, associé au sidérurgiste italien Marcegaglia, avait formulé une offre début mars sur la plus grande aciérie d'Europe. Elle a été acceptée hier soir par le ministère italien de l'Industrie. ArcelorMittal a mis sur la table 1,8 milliard d'euros en numéraire et a promis d'investir 2,4 milliards d'euros dans Ilva.

ArcelorMittal, qui détiendra 85% du projet, entend porter la production à quelque 6 millions de tonnes par an d'ici à 2018, contre 5,8 millions en 2016, avec les trois hauts-fourneaux actuellement en opération. Le consortium souhaite développer la gamme de produits offerts, "pour les secteurs de l'automobile, de la construction et de l'énergie". Il a promis également d'ouvrir un centre de recherche et développement à Tarente. La banque Intesa Sanpaolo a signé une lettre d'intention en vue de participer au consortium baptisé Am Investco Italy.

Le gouvernement italien a donc préféré ArcelorMittal à l'indien JSW Steel. Ce dernier avait relevé vendredi dernier son offre sur Ilva de 1,2 milliard d'euros à 1,85 milliard, selon les médias italiens.

"ArcelorMittal travaillera avec toutes les parties concernées pour garantir à Ilva, à ses employés et aux régions où il est implanté un avenir meilleur, plus stable et durable", a déclaré le directeur général du sidérurgiste, Lakshmi Mittal.

Berenberg a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 34,5 euros sur ArcelorMittal dans le sillage de cette annonce. Le broker estime que le groupe bénéficiera avec cette aciérie d'un processus de production plus intégré et plus stable qui permettra une meilleure dilution des coûts fixes, un taux d'utilisation plus stable et une baisse du besoin en fonds de roulement.