Le fabricant de stylos, briquets, rasoirs et articles promotionnels Bic a confirmé mercredi l'ensemble de ses perspectives pour 2018 après avoir accusé un recul de son bénéfice net sur l'ensemble du premier semestre.

Le résultat net du groupe est ressorti à 70,8 millions d'euros sur les six premiers mois de 2018, en baisse de 45% sur un an. Bic a précisé avoir passé une dépréciation de survaleur de 68,7 millions d'euros sur l'indien Cello en raison de perspectives de croissance plus faibles des ventes intérieures et à l'exportation. En retraitant cet effet, le résultat net aurait augmenté de 8,4% à 139,5 millions d'euros.

Le bénéfice d'exploitation normalisé a atteint 188 millions d'euros, en recul de 13,7%. Le chiffre d'affaires s'est inscrit à 959 millions d'euros, en repli de 10,5% à données publiées et de 1,9% à base comparable, pénalisé par d'importants effets de change qui ont pesé à hauteur de 7,4%. La marge d'exploitation normalisée a reculé à 19,6%, contre 20,3% un an auparavant.

Sur le seul deuxième trimestre, le chiffre d'affaires s'est élevé à 544 millions d'euros et le résultat net à 79,2 millions d'euros.

Le consensus établi par Factset tablait en moyenne sur un résultat net de 79 millions d'euros et sur un chiffre d'affaires d'affaires de 572 millions d'euros pour le deuxième trimestre.

Dans l'activité papeterie, le chiffre d'affaires a reculé de 0,1% au premier semestre sur un an en base comparable et la marge d'exploitation normalisée ressort à 11,7%, contre 11% sur la même période de 2017. Une amélioration à mettre sur le compte "d'un mix produit favorable et d'une bonne maîtrise des coûts qui ont permis de compenser les effets défavorables liés aux matières premières", a expliqué Sophie Palliez-Capian, directrice des relations investisseurs lors d'une conférence téléphonique.

Dans l'activité briquets, le groupe a connu un repli organique de 2,6%, pour une marge d'exploitation normalisée de 37,1% contre 39,3% au premier semestre 2017.

Le chiffre d'affaires de l'activité rasoirs a de son côté chuté de 3,1% en données comparables et la marge d'exploitation est passée de 13,1 à 11,7%.

"Globalement, nos résultats sont marqués par un environnement assez complexe, ce qui ne nous a pas empêché de maintenir nos perspectives de croissance pour 2018", a déclaré Sophie Palliez-Capian.

Pour 2018, Bic vise une croissance organique de 1% à 3% de son chiffre d'affaires. Hors effets de change, le fabricant de produits de consommation table par ailleurs sur une marge d'exploitation normalisée comprise entre 17 et 18%.

"Toutes les catégories devraient voir leur chiffre d'affaires progresser au cours du second semestre, grâce à une augmentation des ventes en ligne dans la papeterie aux Etats--Unis, au renforcement de notre distribution dans les briquets et au lancement de nouveaux produits dans les rasoirs", a déclaré le directeur général, Gonzalve Bich, cité dans un communiqué.

Bic avait annoncé en février dernier un important changement de gouvernance, avec la séparation des fonctions de directeur général et de président du conseil d'administration, à compter du 16 mai. Depuis cette date, Bruno Bich a quitté ses fonctions, remplacé par son fils, Gonzalve Bich, au poste de directeur général et par Pierre Vareille en tant que président du conseil d'administration.

-Julien Marion , Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: VLV

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