Il doit encore être approuvé par les actionnaires de l'avionneur brésilien et les autorités de tutelle, mais l'aval du chef de l'Etat, nécessaire en raison du caractère stratégique de l'entreprise, était l'étape la plus importante.

Dans un communiqué, la présidence indique que le gouvernement a analysé la proposition de Boeing et établi qu'elle "préservait la souveraineté et les intérêts nationaux" du Brésil.

Embraer doit céder à Boeing 80% de ses activités dans l'aviation civile. Ce rapprochement annoncé en juillet 2018 est largement perçu comme une réponse du géant américain à l'alliance entre Airbus et le canadien Bombardier, principal concurrent du brésilien.

Le communiqué publié du gouvernement indique que les deux avionneurs "maintiendront les emplois actuels au Brésil", une précision de nature à rassurer les syndicats et les partis de gauche qui redoutaient des suppressions de postes massives à l'initiative de Boeing. Les deux groupes avaient jusqu'ici refusé de s'engager sur ce point.

Dans un communiqué, Boeing et Embraer se félicitent de la décision du chef de l'Etat et disent s'attendre à obtenir avant la fin de l'année les autorisations qui leur manquent encore.

(Marcelo Rochabrun, Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Boeing Company (The), Bombardier, Inc., Embraer