par Lisa Baertlein et Phil Wahba

Ce prix de 24 dollars par action représente une prime de 46% sur le cours de la deuxième chaîne de restauration rapide américaine avant que les premières informations sur cet accord n'émergent mercredi, ont déclaré les deux sociétés.

La transaction, qui atteint environ quatre milliards de dollars passif inclus, doit être réalisée durant le dernier trimestre de l'année.

"Le prix paraît bon pour les actionnaires de Burger King; je ne pense pas que quelqu'un d'autre fera mieux", dit Tom Forte, analyste de Telsey Advisory Group.

Burger King a toutefois fait savoir qu'il pouvait solliciter des propositions supérieures de la part de tiers sur une période de 40 jours calendaires jusqu'au 12 octobre 2010.

La valorisation de l'opération, à près de neuf fois le cash flow de l'an passé, est un peu supérieure aux autres transactions du secteur et cela présage peut-être de nouvelles acquisitions, de l'avis des analystes.

"La valorisation repose sur de bons fondamentaux que Burkin King n'aura pas et n'aura sans doute pas pour encore un an", remarque Steve West, analyste de Stifel Nicolaus. Il a écrit mercredi une note pour dire qu'un prix de 23 dollars par action satisferait les actionnaires.

NE PLUS PLAIRE À WALL STREET

TPG Capital, Goldman Sachs Capital Partners et Bain Capital Investors détiennent ensemble 31% environ du capital de Burger King et se délesteront de leurs titres lors de la procédure de vente qui doit débuter le 17 septembre.

Burger King s'est fait distancer par McDonald's et d'autres chaînes, sa clientèle étant plus durement touchée par le chômage.

Il a annoncé la semaine dernière anticiper une faible demande sur le nouvel exercice fiscal en raison d'une reprise économique atone aux Etats-Unis et des mesures d'austérité du gouvernement.

Les analystes estiment que c'est le bon moment pour Burger King de se retirer de la cote, un peu plus de quatre ans après son introduction en Bourse par des sociétés de capital investissement en mai 2006 au prix de 17 dollars par titre.

Steve West explique que Burger King n'aura plus à se préoccuper de plaire à Wall Street et pourra se concentrer sur une restructuration de ses activités, qui passe notamment par un remodelage de restaurants qui attirent moins l'oeil que ceux de McDonald's par exemple.

Il juge aussi que Burger King doit investir dans l'anticipation des tendances de la demande, comme le fait McDonald's, au lieu d'attendre les rapports de vente mensuels.

L'action Burger King, qui a gagné près de 15% mercredi, prenait plus de 24% à 23,41 dollars jeudi en matinée. Elle avait auparavant perdu plus de 31% depuis la fin 2008.

Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Cyril Altmeyer