En hausse de 2,8% à 10,665 euros, EDF signe l'une des plus fortes progressions du SBF 120. Les investisseurs sont rassurés par la tournure prise par le dossier des anomalies dans la fabrication de certains composants de réacteurs nucléaires. L’électricien a précisé que ces dysfonctionnements ne touchaient que 6 de ses 58 réacteurs. Surtout, le groupe a assuré qu'aucun fermeture de réacteurs n'était nécessaire. Une bonne nouvelle pour les analystes qui s'inquiétaient du manque à gagner en cas d'arrêts de centrales. Le jour de l'annonce des anomalies, EDF avait cédé près de 7%.

Le 9 septembre 2019, EDF avait informé l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de ses premières analyses concernant l'écart relatif à un procédé de traitement thermique de détensionnement de soudures par résistance électrique (TTD) de certains équipements de réacteurs nucléaires.

Le travail de recensement poursuivi depuis par EDF et sa filiale Framatome a permis d'identifier 16 générateurs de vapeur (GV) installés sur six réacteurs en exploitation : les réacteurs n° 3 et 4 de Blayais, le réacteur n° 3 de Bugey, le réacteur n°2 de Fessenheim, le réacteur n°4 de Dampierre-en-Burly, ainsi que le réacteur n° 2 de Paluel.

A ce stade de l'instruction technique portant sur ces composants, EDF estime que les écarts constatés ne remettent pas en cause l'aptitude au service des matériels et ne nécessitent pas de traitement immédiat.

EDF et Framatome poursuivent leurs analyses techniques avec une extrême diligence et en tiendront l'ASN régulièrement informée.

Barclays a confirmé son opinion Pondération en ligne et son objectif de cours de 13 euros sur EDF. Le broker estime que l'annonce du groupe concernant ses réacteurs est une bonne nouvelle.

En effet, les dysfonctionnements constatés sur les réacteurs auront un impact moins négatif sur le groupe qu'il y a quatre ans où la production avait dû être significativement réduite. A l'époque rappelle le courtier, un tiers des réacteurs avaient été contrôlés après la découverte de problèmes de fabrication dans des composants clefs produits, déjà, par Framatome.

Le bureau d'études reconnait que le risque que l'ASN décide des arrêts imprévus pour réaliser des réparations subsiste, mais ces arrêts concernaient moins de 10 % des réacteurs du groupe.