Elior (+0,26% à 5,815 euros) sous-performe le marché après avoir dévoilé les chiffres préliminaires attendus pour le premier semestre de son exercice 2019-2020. Le spécialiste de la restauration collective a divulgué des revenus en décroissance organique de 6,2% à 2,459 milliards d'euros, l'Ebita ajusté s'établit à 51 millions contre 122 millions l'an passé, soit une baisse de plus de 58%. La marge d'Ebita ajusté ressort en baisse de 260 points de base à 2,1%. La société précise que l'impact du Covid-19 sur son activité semestrielle est estimé à 157 millions sur son chiffre d'affaires.

Cet impact est de 70 millions d'euros sur l'Ebita ajusté.

En termes de perspectives, la société estime que l'impact sur l'Ebita ajusté de la perte de chiffre d'affaires devrait être d'environ 30% pour l'ensemble de l'année 2019-2020.

Côté analystes, Louis Capital Markets note des résultats préliminaires sous ses attentes. L'analyste anticipait, en effet, un Ebita ajusté de 86 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 2,468 milliards. La maison d'études s'attend à ce que le prochain trimestre soit marqué par une violente baisse des revenus ainsi que la réalisation de pertes opérationnelles.

LCM ajoute qu'il ne voit pas de sortie de crise rapide pour le groupe alors que le télétravail devrait se prolonger partout en Europe. Le broker a réitéré son opinion Neutre ainsi que son objectif de cours de 5,3 euros sur le titre.

Pour sa part, Barclays réitère son opinion à Pondération en ligne ainsi que son objectif de cours de 11,3 euros. La banque estime qu'une décroissance organique de 6,2% implique une baisse de 40% à 50% des revenus depuis le début du confinement. La maison d'analystes ajoute qu'il reste prudent sur la valeur en raison, notamment, de la conséquence de l'importance de la tendance du télétravail à long terme.

Elior précise que sa liquidité disponible au 31 mars était de 917 millions d'euros et que son ratio d'endettement net est de 2,5 fois, à comparer à un covenant de 4,5 fois.

La société a également annoncé la création d'un fonds de solidarité pour soutenir les salariés les plus fragilisés par la crise. Elle ajoute qu'afin de financer ce fonds, le président, les administrateurs et le directeur général du groupe ont décidé de réduire temporairement leur rémunération de 25 %. Aussi, les membres du comité exécutif ont accepté volontairement de réduire leur rémunération de 20 %.