Tokyo (awp/afp) - Le premier laboratoire pharmaceutique japonais, Takeda, qui s'apprête à doubler de taille par l'acquisition en cours de l'Irlandais Shire, a déploré mercredi une chute de 27% de son bénéfice net au premier semestre 2018/19, mais il a amélioré ses estimations annuelles.

Au terme des mois d'avril à septembre, Takeda a affiché un résultat net de 126 milliards de yens (près de 1 milliard d'euros), contre 173 milliards de yens un an plus tôt, un résultat qui avait alors été aidé par l'encaissement d'un gain de plus de 100 milliards découlant de la cession de sa filiale chimique historique Wako Pure Chemical à son compatriote Fujifilm.

Le chiffre d'affaires semestriel a de son côté faibli de 0,1% à 880,61 milliards de yens (6,9 mds EUR).

Takeda met cependant en avant la force des quatre piliers que le patron français Christophe Weber s'emploie à renforcer: les traitements du système digestif (+17,3%), avec son traitement vedette Entyvio, indiqué dans le traitement de la maladie de Crohn; l'oncologie (+5,5%); les maladies neurologiques (+14,5%) et, dans une mesure pour le moment moindre, les activités dans les pays émergents (-6,7%), en particulier au Brésil et en Chine.

Pour l'ensemble de l'exercice qui s'achèvera le 31 mars 2019, Takeda a relevé ses prévisions précédentes, tout en précisant qu'elles ne tenaient pas compte de l'impact total qu'aura dans les comptes l'absorption de Shire, ne prenant en compte à ce stade que les dépenses du premier semestre découlant de la procédure d'acquisition en cours.

Takeda anticipe désormais une hausse de 1,4% sur un an de son bénéfice net, à 189,5 milliards de yens (contre 139 milliards dans la précédente estimation), et un repli ramené à 1,2% de son chiffre d'affaires à 1.750 milliards de yens (13 milliards de plus que précédemment). Son gain d'exploitation devrait être de l'ordre de 330 milliards, en progression de 3% sur un an.

Takeda a annoncé début mai un accord d'acquisition du laboratoire Shire pour quelque 46 milliards de livres (52,5 milliards d'euros), afin de renforcer sa présence dans le traitement des maladies rares et d'élargir son emprise géographique, notamment aux États-Unis.

Un tel montant est inédit pour une société japonaise, tous secteurs confondus.

Plusieurs importantes approbations des autorités de la concurrence ont été obtenues, mais pas toutes, d'où le fait que la transaction ne soit pas encore bouclée.

Le nouvel ensemble se placera au 9e rang mondial en termes de chiffre d'affaires annuel.

afp/rp