Au sein de marchés américains biens orientés, GameStop chute de 7,77% à 9,31 dollars, retombant sur ses plus bas depuis octobre 2004. Le premier distributeur mondial de jeux vidéo, qui possède notamment Micromania en France, a aligné hier soir les mauvaises nouvelles : pas pour l’instant d’objectif de bénéfice par action pour le nouvel exercice, perte nette prévue au premier trimestre et résultats décevants au quatrième trimestre. GameStop encaisse de plein fouet la révolution de la digitalisation des jeux vidéo.

GameStop n'a pas communiqué d'objectif de bénéfice par action pour le nouvel exercice car il engagé dans un programme de réduction des coûts, qui devrait lui permettre d'économiser à terme 100 millions de dollars par an. L'impact sera cependant minimal sur l'exercice en cours.

Il a en revanche donné des prévisions pour les revenus, anticipés en repli de 5% à 10%. A surface comparable, le repli de l'activité sera du même ordre.

GameStop a aussi averti qu'il pourrait enregistrer une perte au premier trimestre de l'exercice en raison de la faiblesse saisonnière de l'activité. Il table pour cette période sur un résultat par action au mieux à l'équilibre et au pire en perte de 5 cents.

Il avait déjà clos l'exercice précédent, qui s'est terminé début février, sur une perte. Le distributeur mondial de jeux vidéo a essuyé une perte nette de 187,7 millions de dollars, soit – 1,84 dollar par action, contre une perte nette de 105,9 millions de dollars, représentant 1,04 dollar par action, un an plus tôt. Les comptes sont dans le rouge en raison de 351,6 millions de dollars de dépréciations de survaleurs. Retraité des éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 1,45 dollar, inférieur de 13 cents au consensus.

Les ventes de Gamestop ont reculé de 7,6% à 3,1 milliards de dollars, là où le marché anticipait 3,28 milliards de dollars. A surface comparable, l'activité est en hausse de 1,4%, dont +3,4% aux Etats-Unis et -2,9% à l'international.