A 15h40, le titre du numéro un mondial de la communication extérieure dégringole de 4% à 17,52 euros, signant la plus forte baisse de l'indice SBF 120 derrière Dexia (-4,5% à 0,21 euro).

Dans une note, Goldman Sachs a annoncé avoir intégré JCDecaux dans sa liste de valeurs à vendre en priorité ("conviction sell list").

L'influent broker américain fait part de ses doutes concernant les perspectives de croissance structurelle du secteur, ce qui l'a amené à réduire ses prévisions de bénéfices.

"En 2006 et 2007, JCDecaux a enregistré une croissance organique de 8%, alors que nous pensons que cette croissance sera en moyenne inférieure à 4% sur les deux prochaines années", observe-t-il.

Goldman Sachs remarque aussi que la croissance organique du groupe a été stable au troisième trimestre alors qu'il s'attendait à une progression de 2,3%. Il table ainsi pour 2012 sur une croissance organique de seulement 1,5%, contre 1,7% anticipé auparavant et 5,8% enregistrés en 2011.

Dans ces conditions, le niveau de valorisation de JCDecaux en Bourse apparaît "fondamentalement élevé comparé aux perspectives de croissance plus faible", selon le broker.

Et ce d'autant plus que le titre - qui se paie 17 fois les bénéfices attendus pour 2013 - apparaît comme le plus cher du secteur.

Goldman Sachs estime de fait que le titre devrait se valoriser à 14,3 fois les bénéfices estimés pour 2014, faisant ressortir un objectif de cours à 16,40 euros. L'intermédiaire avait auparavant fixé un objectif à 20,60 euros.

Blandine Hénault, édité par Dominique Rodriguez