Contrairement à l'adage qui veut qu'on ne sorte de l’ambiguïté qu'à ses dépens, Intercontinental Exchange (ICE) profite aujourd'hui d'avoir mis fin aux spéculations sur une éventuelle offre sur le London Stock Exchange (LSE). Le titre bondit en effet de 7,59% à 259,27 dollars, signe que les investisseurs sont sans doute soulagés de ne pas voir le groupe américain s'engager dans une bataille boursière contre Deutsche Boerse. Ce dernier a en effet déjà déposé une offre de rachat de LSE.

Pour justifier son retrait, ICE a indiqué qu'il ne pouvait garantir assez de création de valeur à ses actionnaires pour s'engager dans un rapprochement avec LSE. Le directeur général du groupe, Jeffrey Sprecher, a ensuite expliqué avoir tenté "sans succès" d'organiser des réunions avec LSE Group depuis un an et jugé "décevante" l'attitude du britannique, selon Reuters.

Cependant, le fait que ICE ne s'engage pas dans une opération risquée n'est pas le seul soutien dont il peut se prévaloir aujourd'hui. En effet, les investisseurs saluent également des résultats trimestriels supérieurs aux attentes.

Sur les trois premiers mois de l'exercice, l'opérateur boursier a enregistré une croissance de 17% de son bénéfice net à 369 millions de dollars, soit 3,08 dollars par action. Ajusté des éléments exceptionnels, il s'est élevé à 3,68 dollars pour un consensus de 3,65 dollars.

Ses revenus trimestriels ont bondi de leur côté de près de 32% à 1,55 milliard de dollars, dépassant là encore le consensus qui les donnaient à 1,16 milliard.

Enfin, ICE a annoncé qu'il versera un dividende de 85 cents au titre de son deuxième trimestre.