Zurich (awp) - Bernhard Hodler, directeur général du gestionnaire de fortune Julius Bär, a perçu l'année dernière un salaire total de 6,16 millions de francs suisses. Le nouveau patron de l'établissement zurichois avait pris fin 2017 la succession de Boris Collardi, parti pour Pictet.

M. Collardi a également encore reçu une rémunération. Il avait officiellement quitté la banque en mai 2018, au terme d'une période de transition de six mois. L'emblématique patron vaudois a reçu un salaire de base de 0,62 million de francs suisses, ainsi que des contributions sociales et d'assurance accident pour 0,10 million. En 2017, il avait obtenu un salaire de 1,72 million.

Quant à M. Hodler, qui avait reçu une rétribution de 4,82 millions en 2017, son salaire 2018 se compose d'une base de 1,5 million de francs suisses, de contributions à la caisse de pension pour 0,51 million et de bonus pour 4,15 millions, a précisé Julius Bär lundi dans son rapport annuel.

L'ensemble de la direction a reçu des salaires pour un total de 20,6 millions de francs suisses, après 17,7 millions en 2017. Les dix membres du conseil d'administration ont pour leur part perçu dans l'ensemble une rétribution de 3,82 millions (+2,4%). Le président Daniel Sauter a conservé une rémunération stable de 1,1 million.

Boris Collardi, intégré au collège des associés de Pictet en juin 2018, va oeuvrer au renforcement de la banque privée genevoise en Suisse alémanique, mais également en Asie et en Italie. L'ancien patron de Julius Bär a pris la tête des activités dans ces trois régions.

Julius Bär avait de son côté souligné que la nomination de M. Hodler à la tête du groupe bancaire ne devait pas être interprétée comme une "solution temporaire". Ce dernier "a été choisi par le conseil d'administration afin de conduire les affaires ces prochaines années", avait assuré l'année dernière le président Daniel Sauter.

En 2018, le gestionnaire de fortune a souffert dans un contexte difficile sur les marchés financiers. L'établissement zurichois a enregistré un bénéfice IFRS en hausse de 4% à 735 millions de francs suisses et un afflux net d'argent de 17 milliards, des chiffres en deçà des prévisions du marché. La banque va réduire ses effectifs de 2% d'ici fin 2019.

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