Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine sur une note négative. Après un net repli en début de séance et un plus bas du jour un peu sous les 11'600 points, le SMI s'est mis à évoluer plus ou moins latéralement un peu au-dessus de ce niveau. La semaine sera marquée par les réunions de plusieurs banques centrales, dont la Banque du Japon, la Réserve fédérale américaine, la Banque nationale suisse et la Banque d'Angleterre. En Suisse, le départ inopiné du directeur financier de Logitech a retenu l'attention des intervenants.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée.

"Le marché a perdu une partie de son élan la semaine dernière avec la hausse des taux obligataires à la suite de données sur l'inflation plus élevées que prévu", a noté Patrick O'Hare de Briefing.com. "Mais il semble avoir retrouvé son dynamisme avant une semaine importante et pour l'intelligence artificielle et pour la politique monétaire", a ajouté l'analyste.

Le SMI a terminé en repli de 0,45% à 11'623,63 points, avec un plus bas à 11'593,41 et un plus haut à 11'666,09 en ouverture. Le SLI a cédé 0,46% à 1904,51 points et le SPI 0,45% à 15'259,42 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 22 ont reculé et 8 avancé.

Givaudan (+1,2%) a emmené le petit groupe de gagnants, suivi de Lonza et Swiss Re (chacun 10,8%) et Partners Group (+0,7%).

Bernstein a relevé l'objectif de cours de Givaudan et confirmé "market perform". L'analyste a retravaillé ses projections à la lueur des résultats annuel du verniolan, précisant toutefois préférer le concurrent IFF.

Jefferies a repris la couverture de Lonza avec la recommandation "buy" et un objectif de cours à 637 francs suisses. Pour l'analyste, le groupe bâlois représente une entreprise leader sur le marché des CDMO et des produits biologiques. Il prévoit une croissance de 13,9% au cours des cinq prochaines années.

Le gestionnaire d'actifs publie ses résultats mardi et les analystes attendent un bénéfice net de 1,1 milliard de francs suisses pour des revenus de 2,1 milliards de francs suisses.

Logitech (-6,8%) a terminé lanterne rouge, derrière Richemont (-2,6%) et VAT Group (-1,1%).

Le fabricant de périphériques informatiques a annoncé que son directeur financier Charles 'Chuck' Boynton va quitter la société mi-mai pour poursuivre une autre carrière. L'identité de son successeur n'est pas encore connue. Ce départ a pris le marché par surprise et a été lourdement sanctionné par les investisseurs.

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) a rétrogradé l'action du géant genevois du luxe à "pondérer au marché" de "surpondérer". L'analyste redoute des déceptions pour les pointages trimestriels des mois de mai et juillet, en raison de bases de comparaison élevées. Le rétablissement en Chine demeure hoquetant et la valorisation actuelle de l'action se situe un bon cinquième au-dessus de sa moyenne historique.

Swatch Group (-0,9%) a été entraîné dans le sillage de Richemont.

Les poids lourds Roche (bon -0,5%, porteur -0,3%), Nestlé (-0,6%) et Novartis (-0,1%) ont cédé plus ou moins de terrain.

L'ancien directeur général de Julius Bär (-0,7%) Philipp Rickenbacher, qui s'est retiré en février éclaboussé par la retentissante faillite de l'empire immobilier Signa de l'Autrichien René Benko, a dû se contenter de son salaire de base l'an dernier et a été privé de bonus.

Sur le marché élargi, le spécialiste fribourgeois des rayons X et des fréquences radio Comet (-4,0%) propose l'élection de Paul Boudre comme président du conseil d'administration, à la suite de Heinz Kundert, lors de l'assemblée générale du 19 avril.

Le groupe industriel Georg Fischer (+0,2%) publie ses résultats annuels mardi et les analystes prévoient un chiffre d'affaires de 4 milliards de francs suisses, assorti d'un bénéfice net de 258 millions de francs suisses.

Le laboratoire rhénan, en délicatesse avec ses liquidités Idorsia (+15,9%), a paraphé le contrat de coopération avec le pennsylvanien Viatris annoncé fin février. Ce dernier a d'ores et déjà réglé le versement initial de 350 millions de dollars convenu dans le cadre de cet accord.

Le spécialiste de l'industrie photovoltaïque Meyer Burger (-28,0%) a détaillé les conditions de son émission de droits, visant à récolter 200 millions de francs suisses pour son projet d'expansion aux Etats-Unis. Signant une lourde perte en 2023, l'entreprise met en jeu sa survie financière et son avenir aux Etats-Unis.

Le producteur d'emballages en verre Vetropack (-1,6%) dévoile ses résultats annuels mardi. Les analystes attendent un chiffre d'affaires de 982 millions de francs suisses et un bénéfice net de 79 millions.

rp/vj