L'Oréal (+0,5% à 181 euros) vaut largement ses 101,7 milliards de capitalisation. Au premier trimestre 2017, le chiffre d'affaires du numéro un mondial des cosmétiques a grimpé de 7,5% à 7,04 milliards d'euros, un chiffre supérieur au consensus Reuters qui le donnait à 7,03 milliards. En données comparables, la croissance a atteint 4,2% alors que les analystes attendaient en moyenne une hausse de 3,9%.

"Les performances ont été logiquement très différenciées selon les Divisions avec une croissance exceptionnelle de L'Oréal Luxe, un démarrage correct de Cosmétique Active, une croissance modérée des Produits Grand Public malgré des gains de parts de marché, et les Produits Professionnels en léger retrait", a commenté le PDG, Jean-Paul Agon.

Effectivement, grâce au maquillage et à la Chine, la division Luxe (Lancôme, Saint Laurent, Armani, Kiehl's) a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 12,2% en organique.

A contrario, toutes les autres divisions ont ralenti, notamment celle des produits grand public (L'Oréal Paris, Garnier, Maybelline), première par le chiffre d'affaires, et dont la croissance est tombée à 1,4% (après +4,2% au 4e trimestre 2016).

Comme à son habitude, L'Oréal s'est dit "confiant" dans sa capacité à réaliser, en 2017, "une nouvelle année de croissance du chiffre d'affaires et des résultats".

Les analystes ont bien accueilli cette publication. Credit Suisse a confirmé son opinion Surperformance et son objectif de cours de 190 euros sur le titre. Bien que la structure des ventes du premier trimestre soit une surprise, ce trimestre confirme que la beauté représente un spot attractif au sein du secteur de la consommation courante.

Deutsche Bank a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 190 euros sur L'Oréal. Le broker a salué la surperformance du pôle Luxe et le rebond des marchés émergents.

Oddo, enfin, a relevé son objectif de cours de 192 à 200 euros tout en réitérant sa recommandation d'Achat.