Maisons du Monde (-0,65% à 30,4 euros) reste sur ses plus bas de l'année (retrouvés la semaine dernière en passant sous 30 euros). Les investisseurs et les analystes s'attendent à ce que l'enseigne d'ameublement fasse état d'un ralentissement de son activité au deuxième trimestre, dont les résultats seront dévoilés le 30 juillet au soir. "Maisons du Monde a été confronté au deuxième trimestre à un effet calendaire défavorable sur le mois d'avril, un phasage également négatif des vacances sur le mois de mai et des grèves en France", souligne Berenberg dans une note publiée ce matin.

Le 18 juin, LCM livrait une analyse comparable, estimant que Maisons du Monde pourrait afficher un ralentissement de sa croissance au deuxième trimestre mais devrait "facilement surperformer son secteur".

Reste que LCM, comme Berenberg ce matin, n'en restent pas moins confiants pour la valeur une fois que cet accès de volatilité sera passé. Berenberg, à l'Achat sur la valeur avec un objectif de cours de 47,50 euros, est ainsi en ligne avec la guidance donnée par le groupe d'une croissance de 10% de ses ventes cette année, hors contribution de l'américain Modani récemment acquis. La croissance devrait donc réaccélérer dans le courant du second semestre.

Modani compris, Maisons du Monde pourrait croitre de 13,6% sur 2018, estime l'analyste.

Plus fondamentalement, Berenberg estime que le marché a une mauvaise appréciation du business model de Maisons du Monde dont l'exposition au e-commerce est peu prise en compte. Le groupe réalise pourtant 21% de ses ventes sur internet. Le broker note que la nouvelle dirigeante de Maisons du Monde, en poste depuis le 1er juillet, a précisément l'expertise adéquate pour renforcer l'offre web de l'enseigne.