Zoug (awp) - Le groupe Metall Zug a bouclé le premier semestre sur un bénéfice net de 33,8 mio CHF, en hausse de 41,4% en comparaison annuelle. Lundi dans un communiqué, le conglomérat diversifié zougois attribue cette performance en grande partie à la contribution des placements sur titres. Le résultat opérationnel en revanche a chuté plus que prévu et l'évolution devrait rester négative sur l'ensemble de l'exercice.

Le chiffre d'affaires réalisé entre janvier et juin a très légèrement progressé (+0,9%) pour s'établir à 445 mio CHF. Epurée des effets d'acquisition (+0,8%) et de change (-0,2%), la croissance organique est ramenée à 0,3%. La rentabilité opérationnelle (Ebit) s'est étiolée de 10,8% à 28,2 mio et la marge correspondante a reculé de 90 points de base (pb) à 6,3%.

Le bénéfice semestriel a été dopé par le résultat financier, qui s'est monté à 14,4 mio CHF, contre à peine 0,6 mio un an plus tôt.

Si le chiffre d'affaires et le bénéfice semestriel de Metall Zug se sont inscrits dans le cadre des projections des analystes consultés par AWP, le recul de l'Ebit a été plus important que prévu, le pronostic le plus pessimiste anticipant 32,7 mio CHF.

La division Appareils ménagers, qui représente près de deux tiers des recettes du groupe, a vu ses ventes se contracter de 3,7% sur un an, à 275 mio CHF, et ce malgré l'acquisition de parts de marché en Suisse. Sa rentabilité opérationnelle a fondu de 19,4% à 26,5 mio, en raison notamment des investissements réalisés dans son usine zougoise et le virage numérique de de V-Zug.

CHANTIER D'ENVERGURE EN VUE

Le groupe industriel est en train de revoir en profondeur les concepts de production du site, qui devraient lui permettre à terme de doubler sa capacité tout en réduisant de deux tiers ses besoins en superficie. Les surfaces ainsi dégagées devraient permettre le développement d'un pôle technologique. L'approbation du plan directeur est attendue d'ici mi-2018.

Le chiffre d'affaires réalisé par Infection Control a crû de 5,2% à 87,3 mio CHF. Le résultat d'exploitation en revanche est resté négatif (-10,1 mio CHF), même si la perte a pu être réduite de près d'un quart.

Le groupe justifie cette contre-performance par les charges liées à une inspection de routine de l'Agence sanitaire américaine (FDA) auprès de Belimed, ainsi que des frais de mise en place du système SAP dans sa filiale slovène.

Les recettes de la division Wire Processing ont progressé de 13,5% à 84,0 mio, grâce à un effet d'acquisition. La croissance organique est ressortie à 9,4%. L'Ebit accuse une baisse de 6,9% à 11,1 mio CHF, en raison de la restructuration en cours dans le cadre de la "Stratégie 2025" définie par le groupe en 2016.

Pour l'ensemble de l'exercice, la direction a légèrement raboté ses objectifs et table désormais sur un Ebit "légèrement inférieur" aux 94,1 mio CHF dégagés en 2016. En mars, elle avait laissé entendre que la performance 2017 ne devait pas différer sensiblement de celle de 2016.

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