BORDEAUX, 16 mars (Reuters) - Les ex-salariés de l'équipementier automobile GM&S Industry ont occupé vendredi soir la mairie de La Souterraine (Creuse) pour alerter sur la situation de 84 d'entre eux qui n'ont pas retrouvé d'emploi stable après la reprise de l'usine en septembre 2018, a-t-on appris auprès des manifestants.

Au total, 157 salariés avaient été licenciés au moment du passage de GM&S, sous-traitant de Renault et de PSA , sous le pavillon de GMD. Cent vingt autres avaient conservé leur emploi.

Une cinquantaine de personnes - des salariés et des ex-salariés ainsi que de jeunes militants écologistes - ont investi en début de soirée la salle du conseil municipal de La Souterraine, où se trouve l'usine.

"La cellule de reclassement s’arrête fin mars 2019. Fin septembre 2019, une grande partie des licenciés se retrouveront sans indemnité chômage. Nous ne nous résignons pas devant cette situation inquiétante et injuste", peut-on lire dans un communiqué transmis vendredi soir.

"Il y a un an et demi, Bruno Le Maire (ministre de l'Economie-NDLR) nous disait que 120 personnes reprises c'était mieux que rien, que l'action du gouvernement avait permis une reprise pérenne, et surtout il nous promettait que personne ne serait laissé au bord du chemin", ajoutent les manifestants.

Un an et demi plus tard, "le site est fragile, les engagements des constructeurs ne sont pas respectés et surtout, les salariés licenciés ont bel et bien été abandonnés en rase campagne", lit-on encore dans le communiqué.

Les manifestants ont accepté de quitter la mairie en fin de soirée, après avoir reçu un courrier de la préfète de la Creuse, Magali Debatte, qui "acte et transmet nos revendications de maintien du suivi et d’accompagnement à l’embauche", selon les salariés et ex-salariés en colère, qui ne se disent cependant "pas dupes". (Claude Canellas, édité par Simon Carraud)

Valeurs citées dans l'article : Peugeot, Renault