Basé sur le signalement d’un lanceur d’alerte, Nissan a mené une enquête interne au cours des derniers mois concernant des pratiques inappropriées de Carlos Ghosn, le PDG de l’Alliance Renault-Nissan, et le directeur délégué Greg Kelly. Cela se traduit par une lourde chute du titre Renault sur la place de Paris : -12,02% à 56,75 euros. Ce matin, le quotidien japonais Asahi Shimbun rapportait que Carlos Ghosn pourrait être arrêté pour violations présumées de la loi financière locale.

Le PDG de l'Alliance Renault-Nissan est notamment soupçonné d'avoir sous-estimé sa rémunération lors de déclarations financières, indiquait le média nippon.

Dans son communiqué, Nissan confirme que Carlos Ghosn a sous-estimé sa rémunération. Le groupe ajoute que Carlos Chosn a aussi utilisé à des fins personnelles des actifs de l'entreprise. L'implication de Greg Kelly a été confirmée.

Dans ce cadre, Nissan dit avoir fourni des informations aux autorités japonaises compétentes et pleinement coopéré à leur enquête. Le constructeur automobile japonais continuera à le faire.

Les fautes constatées constituent des violations flagrantes du devoir d'un administrateur, souligne Nissan.

De ce fait, Hiroto Saikawa, Directeur Général de Nissan, proposera au Conseil d'Administration de Nissan de démettre rapidement Carlos Ghosn de ses fonctions de Président. Il en va de même pour Greg Kelly.