PARIS, 4 avril (Reuters) - L'ex-PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, s'est déclaré "inquiet" pour l'avenir de l'entreprise qu'il a dirigée jusqu'à ses ennuis judiciaires au Japon, où il a été une nouvelle fois arrêté jeudi.

Dans un entretien accordé à TF1 et LCI quelques heures avant cette arrestation, l'ancien dirigeant clame son innocence, alors qu'il est accusé de malversations financières.

Depuis sa première arrestation le 19 novembre, il a été démis de ses fonctions de président de Nissan et remplacé à la tête de Renault et de l'alliance entre les deux constructeurs.

"Je suis préoccupé par l'avenir de l'alliance, essentiellement à cause de la performance de Nissan", dit-il dans cet entretien diffusé dans sa version longue jeudi soir sur LCI.

"Je suis préoccupé quant à l'avenir de Nissan, je suis préoccupé quant à l'avenir de l'alliance. Mitsubishi a fait un formidable rebond ces dernières années grâce à l'alliance, ça ne s'est pas fait tout seul", déclare-t-il.

"Renault a beaucoup bénéficié de l'alliance, les quatre dernières années de Renault ont été des années de très gros profits et aussi de très grande croissance. On semble en parler aujourd'hui comme si on en avait un peu honte, c'est dommage".

En février, Nissan a revu à la baisse ses objectifs annuels en prévision d'une contraction des ventes automobiles dans le monde. (Elizabeth Pineau, édité par Henri-Pierre André)

Valeurs citées dans l'article : Nissan Motor Co Ltd, Renault