--Chute de 42% du résultat net au deuxième trimestre 2012, à 433 millions d'euros

--Dépréciations de 476 millions d'euros liées à la Russie et aux Etats-Unis

--Repli de 3,6% du produit net bancaire trimestriel à 6,27 milliards d'euros

--Ratio Core Tier 1 Bâle 2.5 en hausse de 51 points de base, à 9,9% à fin juin 2012

--Le PDG est confiant dans l'objectif d'un ratio Core Tier 1 Bâle 3 compris entre 9% et 9,5% à fin 2013

--Les réductions de coûts feront sentir leur plein effet à partir du troisième trimestre

(Actualisation: impact de cessions d'actifs sur le résultat net, 880 postes supprimés dans la banque de financement et d'investissement, recul de 1,9% des encours pondérés et cours de Bourse à l'ouverture).

Société Générale (>> SOCIETE GENERALE) a annoncé mercredi une chute de 42% de son résultat net au deuxième trimestre 2012, à 433 millions d'euros, après avoir enregistré 476 millions d'euros de dépréciations d'actifs en Russie et aux Etats-Unis "dans un environnement qui reste perturbé et peu porteur en 2012".

Selon un consensus réalisé par Dow Jones Newswires, les analystes tablaient sur un résultat net de 764 millions d'euros.

Les dépréciations sont liées à hauteur de 250 millions d'euros à la participation dans la banque russe Rosbank, qui a fusionné avec la banque de détail SG Vostok (BSGV), et sont dues à hauteur de 200 millions d'euros à la filiale américaine de gestion d'actifs TCW Group, qui fait face à des conditions de marché difficiles.

Le résultat net a aussi été pénalisé par des coûts de cession d'actifs portant sur 110 millions d'euros dans la banque de financement et d'investissement.

"En dépit d'un environnement qui restera incertain et difficile dans les prochains trimestres, le groupe est confiant dans sa capacité à générer du capital afin d'atteindre son objectif de ratio Core Tier 1 Bâle 3 compris entre 9% et 9,5% à fin 2013", a indiqué Frédéric Oudéa, le PDG de l'établissement, cité dans un communiqué.

Société Générale a indiqué que son ratio de fonds propres minimal Core Tier 1 Bâle 2.5 a progressé de 51 points de base sur le trimestre, pour atteindre 9,9% à la fin juin 2012. "C'est la bonne surprise du trimestre", estime Benoît Pétrarque, analyste chez Kepler Capital Markets. Les encours pondérés de Société Générale ont reculé de 1,9% au premier semestre, à 342,5 milliards d'euros contre 349,3 milliards d'euros à la fin 2011. Peu après l'ouverture de la Bourse de Paris, le titre Société Générale gagnait 1,72% à 18,34 euros. Il a perdu 45% en un an.

Au trimestre dernier, le produit net bancaire de l'établissement s'est inscrit à 6,27 milliards d'euros, en repli de 3,6% par rapport à la période correspondante de 2011. Les activités de banque de financement et d'investissement ont vu leur activité se contracter de 33,4%, à 1,22 milliard d'euros, après avoir accusé une décote nette de 159 millions d'euros sur des crédits cédés.

"Le deuxième trimestre de l'année a été marqué par un ralentissement sensible de la croissance économique en Europe et la poursuite de fortes tensions sur les marchés financiers européens, les investisseurs limitant leurs interventions dans l'attente de solutions durables à la crise de la dette souveraine", a commenté Société Générale.

En 2011, Société Générale a lancé un plan de restructuration, annoncé la suppression de milliers d'emplois à travers le monde, ainsi que le retrait de certains pays et de différentes activités, des mesures visant notamment à se conformer aux objectifs de fonds propres imposés aux banques européennes.

L'établissement a annoncé que dans la banque de financement et d'investissement, son plan de restructuration a été clôturé avec une suppression de 880 postes de travail.

La banque a prévenu que son programme de réduction des coûts lancé l'an dernier "fera sentir son plein effet à partir du troisième trimestre" de 2012.

BNP Paribas publiera ses résultats trimestriels jeudi, tandis que Crédit Agricole présentera les siens le 28 août.

-Noémie Bisserbe et Eric Chalmet, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 40; eric.chalmet@dowjones.com; noemie.bisserbe@dowjones.com

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