Le groupe belge Ter Beke est dans l'œil du cyclone en bourse, pris dans une affaire alimentaire aux conséquences dramatiques. Les autorités sanitaires néerlandaises ont imposé un rappel de produits fabriqués dans l'usine de la filiale Offerman, après de possibles décès liés à une contamination à la listéria de produits de charcuterie. Aux Pays-Bas, trois personnes sont décédées et une femme a fait une fausse couche après avoir consommé des produits apparemment fabriqués dans l'usine Offerman d'Aalsmeer. "Offerman est en contact avec les autorités compétentes et coopère à toutes les enquêtes ultérieures", a fait savoir la société ce matin, qui assure avoir répondu avec diligence aux conclusions des autorités sanitaires. "En tant que société familiale cotée en bourse, nous sommes très choqués l'annonce" des décès et de la fausse couche, a indiqué l'entreprise dans un communiqué.

Financièrement, l'arrêt de l'usine d'Aalsmeer aura un impact sur les résultats. Les objectifs d'Ebitda 2019 ne sont plus d'actualité, indice Ter Beke. Les produits potentiellement contaminés, retirés de la vente le 3 octobre, étaient notamment commercialisés par Aldi, Bidfood, Sligro, Julbo et Versunie. Le bureau d'études KBC Securities avait déjà adopté un avis prudent sur le dossier en début d'année. Il reste à conserver avec un objectif ramené de 125 à 110 EUR. L'analyste en charge du dossier note que la direction a parlé d'un "cas isolé" et que la contamination potentielle ne concerne que le site d'Aalsmeer. Ce tragique événement confirme "l'annus horribilis" de l'entreprise, poursuit KBC.