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PARIS (awp/afp) - L'incendie qui a pris sur une voiture avant de se propager à plusieurs véhicules samedi en début de soirée devant le siège du journal Le Parisien, à Paris, est d'origine "accidentelle", a-t-on appris dimanche de source policière.

"Le feu a pris accidentellement sur une voiture", a indiqué une source policière à l'AFP, précisant que le conducteur a tenté de l'éteindre avant de quitter les lieux.

L'incendie s'était ensuite propagé "à six ou sept autres véhicules" stationnés à proximité du siège du Parisien et du quotidien économique Les Echos, dans le XVe arrondissement de Paris, selon cette même source.

"La première voiture a mis du temps à partir en flammes et d'un seul coup elle s'est embrasée, et c'est parti comme une traînée de poudre le long du caniveau: six autres voitures se sont enflammées, comme s'il y avait un fil inflammable", a raconté Fabrice, un voisin qui a assisté à la scène de son appartement, alerté par "les cris" lors des premières flammes.

Il explique s'être renseigné auprès d'un agent de police sur l'origine de la propagation du feu : un filet d'huile échappé du moteur de la voiture se serait vidé dans cette rue légèrement en pente, et le liquide inflammable se serait ainsi répandu en quelques secondes aux autres véhicules.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait annoncé samedi soir sur Twitter l'ouverture d'une enquête pour "déterminer les causes" de l'incendie.

Plusieurs personnalités, dont la maire PS de Paris Anne Hidalgo, ont dénoncé dans la soirée un incendie "inadmissible" et apporté leur soutien aux rédactions, faisant implicitement le lien avec la manifestation des "gilets jaunes", qui a ciblé plusieurs médias dans l'après-midi.

Des "gilets jaunes", mécontents du traitement médiatique de leur mobilisation, s'étaient notamment rassemblés au pied des sièges de BFMTV, France Télévisions, Europe 1 et Radio France, situés non loin de celui du Parisien.

"L'enquête dira si c'est vraiment une coïncidence, après les insultes contre d'autres rédactions aujourd'hui... Pendant ce temps des journalistes préparent le journal de demain. Merci aux messages de soutien", avait tweeté samedi soir Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos-Le Parisien.

Le directeur des rédactions du Parisien, Stéphane Albouy, avait lui appelé auprès de l'AFP à ne pas "tirer de conclusions hâtives" du fait de l'incertitude sur l'origine de l'incendie.

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