Alors que le débat sur une taxation des profits des sociétés autoroutières, jugés "choquants" par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal il y a dix jours, divise le gouvernement, Eiffage (+2,68% à 41,805 euros) progresse à la Bourse de Paris. Les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), filiale du groupe de BTP et de concessions, ont publié lundi soir leur chiffre d'affaires du troisième trimestre ainsi que les données relatives au trafic automobile sur leur réseau. Le revenu de la société autoroutière a ainsi progressé de 1,6% hors activité de construction, à 615,7 millions d'euros.


Ce chiffre est dû à la hausse de 1,8% du chiffre d'affaires de l'activité de péages, à 597 millions d'euros. En effet, l'autre segment qui concerne les installations commerciales, de télécommunications et autre a vu son revenu reculer de 4,5% à 18,6 millions d'euros.

Concernant le trafic, la distance totale parcourue par l'ensemble des usagers des autoroutes d'APRR a progressé de 0,7% sur le trimestre, à 6,51 milliards de kilomètres. Le trafic des véhicules légers (VL) a crû de 0,6% à 5,72 milliards de kilomètres tandis que celui des poids lourds a augmenté de 1,2% à 788 millions.

Si APRR a rappelé que la hausse annuelle des tarifs, qui s'est produite le 1er février dernier, s'est traduite par une augmentation de 0,8% pour le réseau APRR et 0,84% sur AREA (autoroutes de Rhône-Alpes), la société n'a en revanche pas publié de perspectives sur son trafic ou ses résultats annuels.

Pour Société Générale, toujours à Conserver avec un objectif de cours de 54 euros la hausse du trafic sur le trimestre est en ligne avec ses attentes. Il est cependant faible en raison d'une base de comparaison élevée. Il dit s'attendre à une hausse de 1% sur l'année 2014, contre 2% pour son concurrent Vinci qui profitera de la bonne dynamique sur l'A86 et l'A89, ainsi qu'en Espagne.

Oddo, toujours Neutre, attendait pour sa part +1,5% de trafic sur le trimestre et table sur une hausse de seulement 0,7% du chiffre d'affaires d'Eiffage au troisième trimestre, publié le 10 novembre prochain. Il ajoute que la récente baisse du titre du groupe offre une opportunité intéressante d'investissement. Il continue cependant de lui préférer Vinci.

Enfin, UBS revient sur le sujet de la nouvelle taxe et dit rester sceptique quant à sa mise en oeuvre en raison de la structure des contrats actuels entre l'Etat français et les concessionnaires d'autoroutes.

(E.B)

Valeurs citées dans l'article : VINCI, EIFFAGE