PARIS (Agefi-Dow Jones)--Xavier Huillard, le PDG de Vinci, a indiqué mercredi que le groupe de BTP et de concession avait intégré les conséquences d'un Brexit sans accord dans le rachat de l'aéroport de Gatwick, annoncé fin décembre.

"Bien sûr que nous avons modélisé les conséquences d'un hard Brexit [sans accord, NDLR] dans la manière dont nous avons valorisé l'actif", a affirmé le dirigeant lors de ses voeux à la presse.

Xavier Huillard a expliqué qu'une telle issue aurait des "points positifs et négatifs". Dans les aspects favorables, le PDG a expliqué que la chute de livre serait une bonne chose pour les voyageurs désireux de profiter de l'aubaine pour se rendre au Royaume-Uni et faire du shopping.

"L'avantage avec Gatwick c'est que c'est un actif en 'freehold' [en régime de propriété perpétuelle, NDLR]. Et donc si pendant quelques temps cela se passe mal, vous avez le temps d'attendre que cela se passe mieux, contrairement à une concession à durée limitée", a-t-il développé. "Vous avez l'éternité devant vous, le freehold c'est colossal", a insisté Xavier Huillard.

Vinci avait annoncé le 27 décembre la rachat de 50,01% de Gatwick, le deuxième aéroport londonien après Heathrow, pour un montant de 2,9 milliards de livres soit environ 3,2 milliards d'euros. La transaction doit être finalisée au cours du premier semestre 2019.

Toujours au sujet du Brexit, Xavier Huillard a espéré qu'un "fond de bon sens dans les dernières 15 secondes" finisse par "sauver tout le monde".

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: ECH

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