Un secteur clef
D'abord, parce que les européens sont les champions du secteur, avec leurs puissants équipementiers et leurs constructeurs haut de gamme, essentiellement allemands, très présents aux Etats-Unis. Dans une étude parue hier, Oddo BHF soulignait que le secteur automobile a tout à perdre d'une guerre commerciale, lui qui est très segmenté et à l'origine de nombreux flux internationaux.
Ensuite, parce qu'un accord contribuerait à la détente globale alors que les marchés financiers sont très nerveux vis-à-vis de la politique douanière américaine, à juste titre. Et les Européens ne sont pas tout à fait à l'aise avec la situation dans l'automobile. Ils appliquent en effet des droits de douane de 10% aux véhicules entrant dans la région, alors que les Etats-Unis, par exemple, ne surtaxent qu'à 2,5% les grosses berlines (souvent allemandes) qui inondent leur marché. Cela explique pourquoi Angela Merkel avait, rapidement, accepté le principe d'ouverture des discussions quand Donald Trump avait menacé d'appliquer 20% de droits de douane sur l'importation de voitures allemandes aux Etats-Unis.