À BORD D'AIR FORCE ONE (Reuters) - Le président américain Joe Biden a entamé mercredi en Israël une visite de trois jours au Proche- et Moyen-Orient.

Joe Biden passera deux jours à Jérusalem, où il s'entretiendra avec les dirigeants israéliens. Il rencontrera vendredi le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en Cisjordanie avant de se rendre en Arabie saoudite, où il s'entretiendra notamment avec le prince héritier saoudien Mohamed ben Salmane.

Des responsables américains ont déclaré que ce déplacement, le premier effectué par Joe Biden dans la région depuis son élection à la présidence des Etats-Unis en novembre 2020, pourrait permettre d'avancer vers une normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite, deux des plus importants alliés de Washington dans la région.

Le président américain ne devrait pas relancer le processus de paix entre Israël et les Palestiniens, bloqué depuis 2014. Cependant, le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, a déclaré que Joe Biden réaffirmerait son engagement en faveur de la solution dite à deux États, avec un futur État palestinien coexistant avec Israël.

Jake Sullivan a par ailleurs déclaré que Washington souhaitait voir rouvrir un consulat pour les Palestiniens à Jérusalem-Est, fermé par l'ancien président Donald Trump.

"C'est beaucoup de bruit pour rien", a rétorqué Wasel Abu Youssef, membre de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Après Israël et les territoires palestiniens, le président américain se rendra à Djeddah, en Arabie Saoudite, où il rencontrera près d'une douzaine de dirigeants régionaux, dont le prince héritier Mohamed ben Salmane, dans le cadre d'un sommet du Conseil de coopération du Golfe et d'autres organisations.

Alors que la pression pour faire baisser le prix de l'essence aux Etats-Unis s'accentue sur Joe Biden, ce dernier devrait tenter de demander aux alliés du Golfe d'augmenter leur production de pétrole.

(Avec la contribution de Matt Spetalnick, Maayan Lubell, Dan Williams, Nidal al-Mughrabi et Arshad Mohammed; version française Camille Raynaud et Kate Entringer)

par Steve Holland