Zurich (awp) - La Bourse suisse cédait ses gains matinaux et tournait autour de l'équilibre lundi à l'approche de la mi-journée. Les tensions croissantes entre l'Iran et les Etats-Unis ne rassuraient pas les investisseurs, auxquelles venaient s'ajouter des données macroéconomiques peu encourageantes d'Allemagne.

Donald Trump a annulé à la dernière minute des frappes programmées contre l'Iran après la destruction d'un drone de surveillance le 20 juin. Le président américain a en revanche autorisé secrètement des représailles sous forme de cyberattaques contre les systèmes de défense iraniens, ont affirmé Yahoo! News et le Washington Post.

Des données macroéconomiques peu encourageantes d'Allemagne pesaient aussi sur les indices. Le moral des entrepreneurs d'outre-Rhin a en effet atteint en juin son plus bas niveau depuis novembre 2014, reculant légèrement après avoir fléchi en mai, selon le baromètre Ifo publié lundi.

"Les investisseurs devraient être tentés de prendre une partie de leurs bénéfices après les gains de la semaine dernière, pour réduire leur exposition" à l'approche du sommet du G20 vendredi, ont estimé les analystes d'Activtrades dans un commentaire.

L'annonce par Donald Trump de nouvelles sanctions à l'encontre de l'Iran pourrait également peser sur le moral des intervenants.

A 10h49, le SMI gagnait encore 0,13% à 9937,25 points après avoir atteint un plus haut à 9973,55 points peu après l'ouverture. Le SLI s'adjugeait 0,15% à 1518,51 points et le SPI progressait de 0,18% à 12'005,37 points. Onze des 30 valeurs vedettes reculait, tandis que 19 étaient toujours recherchées.

Le trio des perdants était désormais composé de la volatile AMS (-1,3%), qui avait pourtant affiché la plus forte progression à l'ouverture, Lafargeholcim (-0,7%) et Logitech (-0,5%).

UBS (-0,5%) creusait aussi ses pertes. RBC a réduit l'objectif de cours de la banque aux trois clés.

Parmi les autres valeurs autres bancaires, Credit Suisse (-0,3%) était passé dans le rouge, tandis que Julius Bär (+0,5%) restait dans le vert. Le gestionnaire de fortune profitait d'un relèvement d'objectif de cours et de recommandation par RBC.

Les plus fortes hausses étaient enregistrées par Partners Group (+1,3%), Temenos (+1,2%) et Sika (+1,0%).

SGS (+0,8%) a vendu Petroleum Service Corporation (PSC) à la société d'investissement américaine Aurora Capital Partners pour 335 millions de dollars. Selon le directeur général Frankie Ng, cette cession s'inscrit "dans le cadre de l'évolution de l'orientation stratégique de l'entreprise annoncée en novembre 2018".

Chez les trois poids lourds de la cote, Nestlé (+0,6%) et Novartis (+0,4%) étaient recherchés, tandis que Roche (-0,1%) cédait ses modestes gains de la matinée.

L'actualité était un peu plus abondante sur le marché élargi, où Bell (-0,2%) a cédé ses activités dans les saucisses en Allemagne, pour se concentrer sur le jambon cru. Le prix de vente n'a pas été dévoilé, mais la cession va réduire les recettes nettes de 85 millions de francs suisses. Une charge exceptionnelle de 35 millions va également peser sur les résultats de cette année, suite à cette opération.

Bossard (+1,4%) a racheté auprès d'Aquaero les activités de distribution de l'allemand Sacs Boysen Aerospace Group. Les détails financiers de l'opération n'ont pas été détaillés.

Santhera Pharmaceuticals (+3,4%) rebondissait, après avoir obtenu de l'autorité sanitaire britannique (MHRA) une nouvelle prolongation de l'accès provisoire de patients au médicament Raxone dans l'indication contre la myopathie de Duchenne.

Des mouvements notables étaient constaté chez Landis+Gyr (-2,6%) et GAM (-1,4%), ainsi que chez Idorsia (+2,8%) et Helvetia (+1,4%).

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