Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait en légère baisse jeudi à l'approche de la mi-journée, au lendemain d'une solide progression. Les investisseurs n'ont pas été surpris outre mesure par les décisions de politique monétaire de la BNS, qui a maintenu ses taux directeurs inchangés mais a nettement raboté ses prévisions de croissance.

La Banque nationale suisse (BNS) a reconduit sans modification sa politique monétaire expansive, conservant son taux directeur à -0,75%. Le produit intérieur brut devrait reculer d'environ 6% cette année, a ajouté l'institut d'émission, s'alignant sur les autres prévisionnistes.

Au niveau européen, les marchés actions ont ouvert en grande partie à la baisse, "suivant la tendance de cette nuit en Asie, l'appétit des investisseurs pour le risque perdant de son élan", ont rappelé les analystes d'Activtrades dans un commentaire.

Selon ces derniers, "cette baisse d'intérêt pour les actifs plus risqués est survenue après la hausse des infections dans de plus en plus de lieux, suscitant de nouvelles inquiétudes quant à la reprise économique".

A 11h12, l'indice vedette SMI reculait de 0,19% à 10'183,92 points, tandis que le SLI cédait à peine 0,06% à 1516,10 points, tiré à la baisse par 14 des 30 valeurs vedettes. Le SPI abandonnait pour sa part 0,17% à 12'603,36 points.

Kühne+Nagel (+3,8%) accélérait la cadence et restait en tête du classement, grâce à une augmentation de l'objectif de cours et de la recommandation par Bernstein et Credit Suisse.

Le logisticien était suivi par Clariant (+1,5%), Adecco (+1,1%) et Swisscom (+1,0%). JPMorgan a relevé l'objectif de cours du géant bleu.

Les horlogères Swatch (+0,3%) et Richemont (-0,6%) affichaient toujours des directions opposées, alors que les exportations du secteur se sont effondrées de 68% en valeur nominale à 655,6 millions de francs suisses en mai.

Swatch a nommé de nouveaux patrons à la tête de ses marques horlogères Longines, Tissot, Rado, Hamilton et Union. Le numéro un mondial de l'horlogerie a également réalisé des modifications au sein de sa direction générale.

Parmi les poids lourds, Roche (-0,5%) reculait légèrement. Le groupe pharmaceutique a revendiqué le succès de l'une de ses nombreuses études cliniques sur l'anticancéreux à large spectre Tecentriq, en combinaison avec une chimiothérapie et en traitement initial contre le cancer du sein triple négatif.

Les deux autres grandes valorisations Novartis (+0,1%) et Nestlé (-0,4%) partaient dans des directions opposées. Le laboratoire bâlois a étendu son programme contre la drépanocytose en Afrique subsaharienne.

Les bancaires Credit Suisse (+0,7%) et UBS (+0,4%) inversaient la tendance négative de l'ouverture. La BNS s'est déclarée convaincue, dans son rapport annuel sur la stabilité financière, de la résilience du secteur bancaire helvétique face à la crise du coronavirus. Les établissements devront composer ces prochaines mois avec une hausse des risques voire des pertes qui ne mettront cependant pas en danger leur existence.

Sur le marché élargi, Helvetia (-1,7%) baissait après le succès de son augmentation de capital. L'assureur a levé près de 300 millions de francs suisses dans le cadre du placement privé de nouveaux titres destinés à financer en partie le rachat de l'assureur espagnol Caser.

Komax (+2,2%) était recherché, alors que Mirabaud a abaissé l'objectif de cours à 146 francs suisses, contre 174 francs suisses précédemment.

Sunrise (+0,7%) a fait l'acquisition de Wilmaa, pionnier de la télévision sur la toile, en vue d'élargir son offre en télévision numérique sur les smartphones, tablettes, PC et appareils de télévision.

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