Zurich (awp) - La Bourse suisse repartait en baisse lundi en fin de matinée, après avoir tenté un timide rebond à l'ouverture dans un contexte de craintes mondiales liées au coronavirus. Le bilan de l'épidémie s'élève à 361 morts, dépassant celui du Sras en Chine continentale. Dans ce contexte volatil, les résultats annuels mitigés de Julius Bär avaient du mal à se faire une place.

Les grandes Bourses mondiales subissaient l'impact de cette épidémie. Wall Street a terminé vendredi en forte baisse, tandis que lundi les places chinoises ont dévissé de 8%, leur plus fort plongeon depuis cinq ans. Tokyo a limité ses pertes.

"Les inquiétudes au sujet du coronavirus continuent de peser sur les marchés", ont indiqué les analystes d'UBS dans un commentaire.

Selon ces derniers, "les gouvernements à l'échelle mondiale ont pris de fortes mesures face au coronavirus, qui devraient à terme arrêter la propagation de la maladie. Par conséquent, toute perturbation de l'activité économique mondiale pourrait être importante, mais devrait se révéler temporaire".

A la Bourse suisse, le SMI reculait de 0,15% à 10'612,25 points vers 10h45, après avoir pris près de 0,25% à l'ouverture. Le SLI abandonnait 0,13% à 1625,74 points, 16 des 30 valeurs vedettes reculant et 14 progressant. Le SPI perdait quant à lui 0,13% à 12'854,34 points.

Julius Bär (-4,1%) amplifiait ses pertes matinales. Le gestionnaire de fortune a bouclé 2019 sur une stagnation des recettes, une collecte d'argent inférieure aux attentes et une contraction du bénéfice. La banque zurichoise se fixe de nouveaux objectifs et lance une programme de réduction des coûts de 200 millions de francs suisses sur trois ans. La banque va supprimer 300 postes supplémentaires.

Les deux autres valeurs bancaires Credit Suisse et UBS (toutes les deux -0,3%) faisaient également partie des titres en baisse. La banque aux deux voiles aurait infiltré Greenpeace, après que l'ONG environnementale s'était introduite en 2017 à une assemblée générale de la banque, a rapporté le journal dominical Sonntagszeitung.

Bloomberg a pour sa part rapporté vendredi, selon des personnes proches du dossier, que le président de Credit Suisse, Urs Rohner, préparerait une liste de successeurs potentiels au directeur général Tidjane Thiam, mis à mal par l'affaire des filatures. Le groupe bancaire zurichois publiera ses résultats annuels le 13 février.

Les valeurs cycliques Kühne+Nagel (-1,8%) et SGS (-0,7%) baissaient également. JPMorgan a pourtant relevé l'objectif de cours du spécialiste de l'inspection et de la certification à 2900 francs suisses, contre 2600 précédemment.

Les deux poids lourds pharmaceutiques Roche (-0,7%) et Novartis (-0,4%) cédaient leurs gains initiaux, tandis que Nestlé (+0,4%) restait modérément recherché par les investisseurs.

Sur le marché élargi, Idorsia (+2,7%) était toujours plébiscité, grâce à un début de couverture initié par Barclays à "overweight" et un objectif de cours à 38 francs suisses.

Gurit (+1,4%) modérait ses gains initiaux. Le fabricant de matériaux composites a indiqué vendredi soir avoir bouclé 2019 sur un chiffre d'affaires de 576,4 millions, en hausse de 35,5%.

Leclanché (-5,0%) et GAM (-4,4%) reculaient par contre dans des volumes élevés, tandis qu'Obseva (+1,7%) et Zur Rose (+1,3%) étaient recherchés.

al/fr