Zurich (awp) - La Bourse suisse a vu son avance du jour stoppée après le repli de Wall Street en matinée. Le SMI, qui avait inscrit un nouveau plus haut de l'année en séance a aussi réussi à terminer sur un nouveau plus haut en clôture. La saison des résultats a retenu l'attention des investisseurs avec les chiffres de Swiss Re pour les blue chips.

A New York, Wall Street cédait un peu de terrain en matinée, après une série d'indicateurs mitigés sur la santé de l'économie américaine et tout en surveillant de près les négociations sino-américaines.

Le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer (USTR), le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et le vice-Premier ministre chinois Liu He se sont retrouvés ce jeudi à Washington avec pour objectif de tenter d'aboutir à un accord après des mois de tensions et de menaces.

Ces pourparlers font suite à deux jours de travaux dans la capitale américaine entre les délégations des deux pays. Rien ou presque n'a officiellement transpiré de ces discussions.

Le SMI a fini en hausse de 0,19% à 9333,57 points, plus haut de l'année en clôture, après un nouveau plus haut de l'année en séance à 9371,78 points et un plus bas à 9310,84. Le SLI a cédé 0,08% à 1432,68 points et le SPI a gagné 0,23% à 10'925,41 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 12 ont progressé et 18 reculé.

Le podium du jour se compose d'AMS (+2,4%), Nestlé (+1,4%) et Geberit (+1,0%).

Les deux autres poids lourds Roche (+0,1%) et Novartis (-0,04%) sont restés en retrait.

Swiss Re (+0,5%) est parvenu à dégager un bénéfice net de 421 millions de dollars l'an dernier, malgré des débours massifs sur la fin de l'exercice. La rentabilité est restée sensiblement inférieure aux projections des analystes. Les fonds propres se sont érodés de 16,3% à 27,93 milliards de dollars. Un dividende relevé de 60 centimes sera néanmoins proposé, à 5,60 francs suisses et un nouveau plan de rachat d'actions est prévu, en deux tranches de 1 milliard de dollars chacune.

Aux bancaires, UBS (-1,2%) est resté sous pression au lendemain du verdict de son procès à Paris, qui s'est soldé par une condamnation à une amende record de 3,7 milliards d'euros. La banque compte faire appel de cette décision. La banque aux trois clés a relevé dans un communiqué que le jugement était entaché de nombreux défauts et était "extrêmement superficiel, inconsistant et contradictoire".

Credit Suisse (-0,9%) veut repositionner son fonds immobilier Hospitality. Plusieurs options stratégiques sont actuellement à l'étude, notamment celle de la vente partielle de portefeuille.

La troisième bancaire Julius Bär (-1,2%) a aussi cédé du terrain.

Sur le marché élargi, GAM (+0,8%) a terminé l'année sur une perte nette de 929,1 millions de francs suisses, contre un bénéfice de 123,2 millions un an plus tôt. Les capitaux ont reflué de presque 30 milliards. La rémunération des actionnaires est suspendue et l'ex-patron a été privé de bonus.

L'équipementier lucernois du bâtiment Meier Tobler (-1,7%) a creusé ses pertes en 2018. Le résultat net s'est détérioré avec un déficit de 9,2 millions de francs suisses, contre 3,1 millions en 2017.

La Banque cantonale vaudoise (+2,1%) a bouclé l'exercice 2018 sur une envolée de son bénéfice net, un résultat supérieur aux attentes.

La Banque cantonale de Genève (+0,3%) veut racheter intégralement la société zurichoise Loyal Finance, active dans la gestion institutionnelle.

Sunrise (0,2%) a fait part de ses ambitions pour son réseau mobile 5G. Le numéro deux helvétique des télécommunications entend couvrir d'ici fin mars pas moins de 150 localités en Suisse, l'objectif étant de réduire le fossé numérique entre les agglomérations urbaines et les régions rurales.

rp/ck