Zurich (awp) - Malgré les annonces de soutien massifs de la Réserve fédérale américaine de nombreux gouvernement pour soutenir, la Bourse suisse devrait entamer la séance de mercredi en nette baisse. Toujours en quête de confiance, les investisseurs redoutent plus que jamais les conséquences de la pandémie du coronavirus, alors que le flux de nouvelles d'entreprises demeurait modeste.

Les principaux indices américains ont clôturé mardi soir dans le vert dans le sillage des annonces de part et d'autre des gouvernements et des banques centrales pour faire face à une crise qui devrait s'avérer historique tant elle a rapidement pris par surprise le monde économique, politique et sanitaire. Donnant le ton pour la journée, la Bourse de Tokyo a achevé la séance de mercredi en baisse de près de 1,7%.

Ce mercredi les investisseurs s'intéresseront tout particulièrement à la réunion de la Fed, tout spécialement le message qui sera délivré par son président Jerome Powell. Ils garderont aussi un oeil attentif sur la publication de l'inflation en zone euro en février.

L'administration américaine a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi un plan de relance de 1200 milliards de dollars et l'envoi à tous les américains d'un chèque de 1000 dollars (hélicoptère money). Mais "c'est bien évidemment le manque d'appétit pour le risque et surtout la perte de confiance des investisseurs qui explique le mouvement schizophrénique du jour", écrit dans son commentaire matinal John Plassard, de Mirabaud Securities.

Vers 08h15, l'indice SMI flanchait de 3,62% à 8185,97 points, selon les calculs avant-Bourse de la banque Julius Bär. Aucune des vingt plus grosses capitalisations du marché helvétique ne parvenait à échapper à cette nouvelle curée.

ABB (-5,2%), qui a annoncé le maintien de son assemblée générale à la date prévue, subissait la plus forte chute, en compagnie d'UBS (-5,2%) et d'Adecco (-5%). Credit Suisse (-4,7%) pointait juste derrière ce trio. A l'autre extrémité du tableau SGS (-2,4%), qui comme ABB tiendra son assemblée générale en l'absence de ses propriétaires, subissait la moins grosse perte.

Le numéro un mondial de l'inspection et de la certification devançait Swiss Life (-2,4%), Swisscom (-2,6%) et Geberit (-2,8%). Les trois poids lourds de la cote, Nestlé (-2,6%), Novartis (-3,3%) et Roche (-2,8%) cédaient eux aussi une bonne partie de gains de la veille.

Du côté du marché élargi, alimenté par quelques résultats d'entreprises, BKW s'illustrait en parvenant à se maintenir à l'équilibre. Les ex-Forces motrices bernoises sont parvenues à quasiment doubler son bénéfice net l'année dernière, signant le meilleur résultat de leur histoire, et ce malgré des prix maintenus à un niveau très bas, qui devraient remonter cette année.

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