Zurich (awp) - La Bourse suisse a démarré jeudi sur un repli, dans le sillage de la clôture en baisse de Wall Street la veille. Les investisseurs misaient sur la retenue, les tensions commerciales entre les Etats-Unis et certains pays européens ayant resurgi. L'augmentation des nouveaux cas de coronavirus aux Etats-Unis pesait aussi sur les marchés.

La dégradation de la situation sanitaire fait peser la menace d'un coup d'arrêt à la reprise économique mondiale et américaine.

A cet égard, le Fonds monétaire international (FMI) a dévoilé mercredi une prévision de récession mondiale de 4,9% cette année. C'est bien pire que les 3% anticipés en avril, au plus fort de la pandémie, quand le FMI soulignait déjà qu'il s'agissait de la pire crise depuis la Grande Dépression des années 1930.

Le spectre de taxes punitives supplémentaires qui pourraient être imposées par les Etats-Unis sur l'équivalent de 3,1 milliards de dollars de produits européens inquiétait également les détenteurs de capitaux.

A 9h18, passant sous la barre des 10'000 points, le SMI cédait 0,79% à 9943,4 points, le SLI 1,04% à 1478,39 et le SPI 0,79% à 12'318,15 points.

Parmi les 30 valeurs vedettes, uniquement Lonza arrivait à grapiller quelques points. Sans information particulière, le groupe bâlois prenait 0,4%.

Les poids lourds Novartis (-1%), Nestlé (-0,7%) et Roche (-0,3% chacun) évoluaient plus ou moins à l'image du reste du marché.

Richemont (-2,5%) avait la lanterne rouge, derrière la volatile AMS (-2,4%) et Julius Bär (-2,3%).

Au niveau du marché élargi, V-Zug a fait ses premiers pas à la Bourse suisse ce jeudi avec un premier cours à 72 francs suisses.

Ascom (-2,3%) a remporté un contrat d'environ 1,9 million de francs suisses auprès de l'Hôpital universitaire d'Helsinki.

Bobst (-3,8%) s'attend à subir une perte opérationnelle au premier semestre, en raison des conséquences économiques de la pandémie de coronavirus. Les recettes devraient également chuter.

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