Au même titre que ses pairs européens, la Bourse de Paris est en retrait ce jeudi matin, avant la réunion de la BCE et sous une pluie de résultats d'entreprises...

Vers 10h45, le CAC 40 lâche 0,4% environ à 5.265 points, mais la correction 'post-Macron' tarde toujours à venir.

Il reste qu'une certaine prudence prévaut avant la réunion de politique monétaire de la BCE, qui se tient dans le courant de la matinée, et la conférence de presse de Mario Draghi.

Selon les analystes, l'institution devrait tirer argument de la faiblesse récente de l'inflation pour justifier le maintien de son programme de rachats d'actifs jusqu'à fin 2017.

D'aucuns s'interrogent également sur les prochaines échéances électorales en France. En effet, si tout porte à croire qu'Emmanuel Macron succèdera à François Hollande, 'la question fondamentale pour la France est de savoir s'il disposera de la majorité parlementaire nécessaire pour mettre en oeuvre son programme réformiste dans la foulée des élections des 11 et 18 juin', estime Christopher Dembik, responsable de la macroéconomie chez Saxo Bank.

Sur le plan macroéconomique, les investisseurs prendront connaissance du chiffre de l'inflation en Allemagne au titre du mois en cours (estimation préliminaire). Outre-Atlantique, ils seront attentifs aux inscriptions hebdomadaires au chômage ainsi qu'aux commandes de biens durables pour le mois écoulé.

En attendant, l'euro grignote 0,1% face au dollar à 1,0911, tandis que le baril de Brent cède 1,2% à environ 51,2 dollars.

Enfin, du côté des valeurs, Nokia s'envole de 6,2% et domine nettement l'indice phare dans le sillage de l'annonce d'un ralentissement du rythme de décroissance des ventes. Le groupe a en outre fait état de signes de reprise du marché des réseaux de télécommunications, surtout en Amérique du Nord et en Inde.

A l'autre bout du palmarès, TechnipFMC lâche un peu plus de 3%, pénalisé peut-être en partie par la baisse du cours du baril, nonobstant des comptes trimestriels marqués par un bénéfice net de 190,8 millions de dollars supérieur aux attentes. Ressorti à 3,4 milliards de dollars, le chiffre d'affaires s'est en revanche révélé décevant.

Sur le SBF 120, la forte hausse des revenus d'Alten vaut au titre de grimper de 3,2%. Lanterne rouge de l'indice, Zodiac Aerospace (-4,2%) pâtit de son côté d'informations de BFM TV pour qui l'équipementier aéronautique pourrait in fine ne pas être 'avalé' par Safran (+0,1%).


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