Le verbe magique de Mario Draghi 'sauve la séance': cette journée semblait très mal partie avec la récession surprise dans laquelle s'enfonce le Japon (-0,4% sur le PIB après -1,9% au T2) mais c'était sans compter avec les déclarations du patron de la BCE devant le Parlement Européen (conférence trimestrielle).

En repli de -0,6 à -0,7% ce matin, le CAC40 vient de clôturer aux antipodes avec un gain à +0,56% à 4.225Pts.

La consolidation l'a longtemps emporté suite à l'annonce surprise d'un second trimestre de récession au Japon mais changement radical d'ambiance vers 16H15 alors que Mario Draghi se fendait d'un nouveau 'whatever it takes' (réaffirmant l'irréversibilité de l'Euro) et confirmait que les achats de dettes souveraines sont bien 'une option' (alors que la Bundesbank l'interdisait depuis 2009).

Est-ce une avancée majeure ? Le patron de la BCE n'oublie pas de le répéter à l'issue de chaque réunion : 'nous utiliserons tous les instruments à notre disposition'.

Mais les injections monétaires -façon lance à incendies pour noyer les marché sous les liquidités - peuvent-elles être efficace en Europe alors qu'elles échouent au Japon ?

Les places européennes applaudissent la perspective d'un nouveau 'bol de punch' monétaire et engrangent +0,8% cet après-midi, effaçant les pertes de -0,6% à -0,8% occasionnées ce matin par les chiffres japonais.

Milan et Madrid grimpent même de +1,3 et +1,6% car dès qu'il est question de 'QE', les investisseurs se précipitent vers le Sud de l'Europe.

A Wall Street, certains indices sont repassés dans le rouge -de façon symbolique- mais la course aux records reste d'actualité.

Ce sera plus dur pour le Nasdaq qui lâche -0,4% mais le Dow Jones 'industrial' affiche +0,02% dans le sillage des chiffre du jour: l'activité manufacturière accélère son expansion dans la région de New York ce mois-ci, à en croire l'indice 'Empire State' qui ressort à 10,2 points, après 6,2 points en octobre.

La production industrielle des Etats-Unis a baissé de 0,1% en octobre, là où les analystes ne tablaient en moyenne que sur une hausse de l'ordre de 0,2%.

Cette baisse surprise intervient après une augmentation de 0,8% en septembre (révisée par rapport à +1% en première lecture), d'après la Réserve fédérale qui dévoile ces données.

Du coté des valeurs, Ubisoft (+6,75%) signe la plus forte hausse de l'indice SBF 120, Bryan Garnier maintenant l'achat sur la valeur avec un objectif de cours de 21 euros alors que le groupe lancement demain le jeu 'Far Cry 4'.

Veolia reste leader du CAC40 avec +2,6%, devant Sanofi qui gagne 1,85% alors que la Food and Drug Administration (FDA) a fini par approuver le Lemtrada de sa filiale Genzyme dans le traitement de la sclérose en plaques.

Un trio composé de Bouygues, Orange et Sté Générale complète le quinté de tête avec des gains voisins de +1,4%.

CGG subit des prises de profits appuyées (-5,7%) après avoir repris plus de 38% de sa valeur la semaine écoulée.

Danone (stable) étudierait une possible introduction en Bourse de son activité de nutrition médicale, d'après un article publié samedi par Bloomberg et repris par Aurel BGC.




Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.