(Actualisé avec précisions, contexte)

BRUXELLES/PARIS, 4 juillet (Reuters) - Le groupe français Iliad a engagé des discussions exclusives avec CK Hutchison Holdings et Vimpelcom dans le but de créer un nouveau numéro quatre des télécommunications en Italie tout en permettant à Hutchison et Vimpelcom d'obtenir le feu vert des autorités à la fusion de leurs filiales mobiles respectives dans la péninsule, 3 Italia et Wind, a-t-on appris lundi de deux sources proches du dossier.

Iliad était en concurrence avec Fastweb, filiale de Swisscom , pour reprendre les fréquences et infrastructures mises en vente par Hutchison, ont précisé ces sources.

Les discussions constituent la troisième tentative de Xavier Niel, fondateur, actionnaire majoritaire et dirigeant d'Iliad, pour se développer hors de France et tenter de répliquer le succès de Free.

Il avait d'abord visé les Etats-Unis en 2014 en tentant en vain de racheter T-Mobile, la filiale locale de l'allemand Deutsche Telekom puis, cette année, la Grande-Bretagne à l'occasion de la fusion entre les opérateurs O2 et Three. En Italie, le succès de sa nouvelle tentative dépendra de la Commission européenne (CE), appelée à rendre son verdict sur le projet d'Hutchison et Vimpelcom.

Début juin, l'exécutif communautaire a annoncé qu'Hutchison lui avait proposé des concessions dans le but d'obtenir son feu vert à la transaction avec Vimpelcom.

Hutchison pourrait connaître la décision de la CE d'ici la fin de la semaine, a précisé l'une des deux sources.

Une porte-parole d'Iliad n'était pas immédiatement disponible pour commenter.

Iliad n'est pas présent pour l'instant en Italie mais Xavier Niel détient à titre personnel des options sur environ 15% du capital de Telecom Italia, dont le premier actionnaire, Vivendi, est lui aussi français.

(Foo Yun Chee et Mathieu Rosemain avec Gwenaelle Barzic; Marc Angrand pour le service français)