WASHINGTON, 23 août (Reuters) - Mis en cause par Donald Trump, l'Attorney General (ministre de la Justice) Jeff Sessions a répliqué jeudi, affirmant qu'il contrôlait le département fédéral dont le président américain lui a confié la charge.

"J'ai pris contrôle du département de la Justice le jour même où j'ai prêté serment", a-t-il dit dans un communiqué.

"Tant que je serai Attorney General, les actions du département de la Justice ne seront pas indûment influencées par des considérations politiques", a-t-il ajouté.

Dans une interview diffusée jeudi par la chaîne Fox News, Donald Trump, fragilisé cette semaine par les démêlées judiciaires de deux de ses proches, a reproché à Sessions de n'avoir "jamais pris le contrôle" de son ministère.

Le président des Etats-Unis n'a pas pardonné à Jeff Sessions de s'être récusé de l'enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller sur les soupçons de collusion entre son équipe de campagne et la Russie pendant l'élection présidentielle de 2016, un grief qu'il a répété sur Fox News.

"Il a accepté le poste et après, il a dit: 'je dois me récuser'. Quel genre d'homme est-ce?", demande-t-il.

Pour le sénateur républicain Lindsey Graham, il faut s'attendre à ce que Trump nomme un nouvel Attorney General avant le terme de son mandat présidentiel, mais sans doute pas avant les élections intermédiaires de novembre prochain.

Donald Trump, à l'évidence, n'avait plus confiance en Jeff Sessions, a expliqué le sénateur de Caroline du Sud devant la presse. (Doina Chiacu et Patricia Zengerle Henri-Pierre André pour le service français)