SRI LANKA

L'ENQUÊTE COMMENCE APRÈS LES ATTENTATS MEURTRIERS DE PÂQUES

COLOMBO - Le Sri Lanka va demander l'aide de la communauté internationale pour démasquer d'éventuelles complicités étrangères dans la série d'attentats commis par sept kamikazes qui ont fait 290 tués et quelque 500 blessés, selon le dernier bilan disponible.

Le président Maithripala Sirisena, qui se trouvait en voyage à l'étranger au moment des faits perpétrés le dimanche de Pâques, a fait cette annonce après avoir présidé une réunion du Conseil national de sécurité lundi.

Le chef de l'Etat va décréter l'état d'urgence dans l'ensemble du pays à partir de lundi minuit, a précisé la présidence sri-lankaise. En outre, un couvre-feu est instauré dans la capitale Colombo de 20h00 à 04h00.

Selon un porte-parole du gouvernement, ces attentats dont la responsabilité n'a pas été pour l'instant revendiquée ont été commis grâce à la collaboration d'un réseau international.

Le gouvernement a reconnu dimanche qu'il avait sous-estimé il y a une dizaine de jours des informations selon lesquelles un groupuscule islamiste méconnu préparait des attentats contre des églises.

REACTIONS aux attentats qui ont frappé le Sri Lanka:

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INCERTITUDE APRÈS L'ÉLECTION DE ZELENSKI EN UKRAINE

KIEV - L'élection triomphale de Volodimir Zelenski, un comédien de 41 ans sans aucune expérience politique, à la présidence ukrainienne ouvre une période d'incertitude dans un pays confronté à la rébellion prorusse du Donbass et qui a voulu marquer sa défiance envers la classe politique traditionnelle.

Après dépouillement de 99% des suffrages, la commission électorale centrale a annoncé que Zelenski avait recueilli dimanche 73% des voix, infligeant une cinglante humiliation au président sortant Petro Porochenko, 53 ans, au pouvoir depuis juin 2014 et qui se présentait comme un rempart contre l'"agression" russe et un champion de l'identité ukrainienne.

L'Occident, la Russie et les milieux d'affaires se retrouvent aujourd'hui face à l'énigme Zelenski, qui se dit fier de ne pas être un "politicien" et dont le programme politique reste assez flou.

Le Kremlin a dit respecter le choix du peuple ukrainien tout en jugeant prématuré de parler d'une possible coopération avec Zelenski. Pour le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, toutefois, il existe peut-être une chance, à la suite de cette élection, d'améliorer des relations économiques russo-ukrainiennes aujourd'hui "ravagées".

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LE FEUILLETON DU BREXIT REPREND À LONDRES

LONDRES - Le Parlement britannique reprend ce mardi ses travaux après la suspension de Pâques. Si le gouvernement de Theresa May entend tenir la promesse de la Première ministre de sortir de l'UE avant les élections européennes, le feuilleton du Brexit pourrait s'accélérer. A défaut, les Britanniques devront élire leurs députés au Parlement européens le 23 mai.

Au cours du week-end, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est dit toujours inquiet que le Brexit puisse intervenir sans accord.

"Personne ne sait comment le Brexit va se terminer. Cela créé une grande incertitude. Il y a toujours la crainte de voir un Brexit 'dur' se produire, sans aucun accord", a-t-il dit au groupe allemand de médias Funke.

Après avoir repoussé une première fois la date du divorce, du 29 mars au 12 avril, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont convenu d'offrir à May un report "flexible" du Brexit, jusqu'au 31 octobre, avec possibilité de sortir dès qu'elle aura fait adopter l'accord de retrait par son Parlement.

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FIN DU RÉFÉRENDUM CONSTITUTIONNEL EN EGYPTE

LE CAIRE - Les Égyptiens ont participé lundi, pour le troisième et dernier jour, au référendum sur le projet de réforme constitutionnelle adopté par le Parlement mardi dernier.

Si cette réforme est adoptée, elle pourrait permettre au président Abdel Fattah al Sissi de se maintenir au pouvoir jusqu'en 2030 et d'élargir ses prérogatives.

Si la victoire du "oui" ne fait guère de doute, les observateurs regarderont le taux de participation, révélateur de la popularité de Sissi, en baisse depuis 2016 et la mise en place de mesures d'austérité.

Le texte, approuvé la semaine dernière par 531 voix contre 22 au Parlement, propose de faire passer la durée du mandat présidentiel de quatre à six ans et de ne pas tenir compte de ceux que Sissi a déjà accomplis, ce qui lui permettrait de rester au pouvoir jusqu'en 2030.

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WASHINGTON VEUT RÉDUIRE À NÉANT LES VENTES DE PÉTROLE IRANIEN

WASHINGTON - Donald Trump a décidé de ne pas renouveler les exemptions qui ont permis à huit pays de continuer à importer du brut iranien lorsque celles-ci expireront dans dix jours, à compter du 1er mai, les Etats-Unis ayant l'ambition de tarir complètement les exportations de pétrole iranien, a annoncé lundi la Maison blanche.

Téhéran a aussitôt rétorqué que Washington ne parviendrait pas à ses fins et menacé une nouvelle fois de bloquer le détroit d'Ormuz, par lequel transite une grande partie du brut mondial.

Pour éviter une surchauffe du marché pétrolier mondial après le rétablissement par les Etats-Unis des sanctions visant les secteurs pétrolier et bancaire iraniens en novembre dernier, conséquence de leur retrait de l'accord sur le nucléaire de 2015, Washington avait accordé des exemptions pour six mois à la Chine, l'Inde, la Corée du Sud, la Turquie, la Grèce, l'Italie, le Japon et Taiwan.

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GHOSN DE NOUVEAU INCULPÉ AU JAPON POUR ABUS DE CONFIANCE

TOKYO - Le président déchu de Nissan, Carlos Ghosn, a été inculpé lundi d'un chef d'accusation supplémentaire d'abus de confiance aggravé par le parquet de Tokyo, rapporte la presse japonaise.

Libéré le 6 mars contre le versement d'une caution de neuf millions de dollars (7,9 millions d'euros) après 108 jours de détention au Japon, Carlos Ghosn a de nouveau été arrêté le 4 avril sur ordre du parquet de Tokyo.

Cette nouvelle inculpation, la quatrième depuis le début des procédures judiciaires engagées à son encontre, était attendue ce lundi, jour de l'expiration de son actuelle période de détention.