A Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,04% (2,43 points) à 5.628,33 points après avoir gagné jusqu'à 0,31%. A Londres, le FTSE 100 a perdu 0,47% et à Francfort, le Dax a reculé de 0,29%.

L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,14%, le FTSEurofirst 300 0,11% et le Stoxx 600 a fini stable.

Les actions avaient profité en début de séance des déclarations du secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, évoquant une reprise début octobre des négociations commerciales avec la Chine au niveau ministériel.

Mais Donald Trump a tempéré les espoirs de compromis en critiquant de nouveau le comportement selon lui "agressif" de Pékin dans un discours à l'Organisation des nations unies.

LES INDICATEURS DU JOUR

En Europe, l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne est certes ressorti en hausse et supérieur aux attentes mais il traduit davantage un jugement moins sévère sur la situation actuelle qu'une véritable amélioration des perspectives d'activité.

Surtout, aux Etats-Unis, l'indice de confiance du consommateur du Conference Board a reculé à 125,1 pour le mois de septembre après un chiffre révisé à 134,2 pour août, accusant sa plus forte baisse en neuf mois.

"C'est un premier signe préoccupant montrant que la consommation des ménages, le principal moteur de l'économie américaine ces derniers mois, pourrait ne pas être insensible à la guerre commerciale", commente Michael Pearce, de Capital Economics, dans une note.

VALEURS

En Europe, les variations sectorielles du jour reflètent la poursuite du mouvement de rotation qui profite depuis plusieurs semaines aux valeurs défensives au détriment des cycliques: l'indice Stoxx des services aux collectivités ("utilities") a gagné 0,94% et celui de la santé et de la pharmacie 0,68% alors que, côté cycliques, les matières premières cédaient 1,69% et l'automobile 1,36%.

Les valeurs du transport aérien et du tourisme (+1,23%)ont encore une fois profité de la faillite de Thomas Cook: Lufthansa, Ryanair et TUI ont pris entre 1,29% et 6,45%.

Volkswagen a perdu 2,16% après l'annonce de la mise en examen du président du directoire et de celui du conseil du surveillance du groupe dans le dossier des tromperies sur les émissions des moteurs diesel.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi dans le rouge, le Dow Jones perdant 0,12%, le Standard & Poor's 500 0,25% et le Nasdaq Composite 0,54%.

CHANGES

En hausse au moment de l'ouverture de Wall Street, le dollar a cédé du terrain après le chiffre inférieur aux attentes de l'indice de confiance du consommateur américain. Vers 15h50 GMT, il se dépréciait de près de 0,1% face à un panier de devises de référence.

L'euro oscillait alors autour de la barre de 1,10 dollar après un pic à 1,1014.

La livre sterling est orientée à la hausse après la décision de la Cour suprême britannique annulant la suspension du Parlement par le Premier ministre Boris Johnson, un arrêt qui remet en cause le scénario d'un Brexit dès le 31 octobre même s'il est loin de lever toutes les incertitudes politiques.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat de référence sont orientés à la baisse, les indicateurs du jour favorisant les actifs jugés les plus sûrs.

Celui du Bund allemand à dix ans abandonne 2,5 points de base à -0,6%, au plus bas depuis le 12 septembre, jour de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

Celui des Treasuries à dix ans recule de plus de quatre points après le chiffre décevant de la confiance du consommateur, dont l'impact est amplifié par l'imminence de nouvelles adjudications. Il se dirige ainsi vers une septième séance consécutive de baisse.

PÉTROLE

Les cours du brut amplifient leur recul après l'indice américain de confiance du consommateur, qui s'ajoute à l'Ifo allemand et aux indices d'activité PMI "flash" publiés lundi, jugés préoccupants pour l'évolution de la demande.

Le marché souffre aussi de la perspective d'un retour à la normale plus rapide qu'anticipé de la production saoudienne.

Le Brent et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) abandonnent autour de 1,5%, à 63,81 dollars le baril pour le premier et 57,84 dollars pour le second.

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)