À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,15% à 5.099,21 points vers 09h15 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,74%.

À Londres, le FTSE prend 0,21%, le repli de la livre sterling favorisant ses valeurs exportatrices.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,26%, le Stoxx 600 0,24% et le FTSEurofirst 300 0,13%.

L'annonce d'un ralentissement de l'inflation en Chine en raison d'un tassement de la demande intérieure et d'une moindre vigueur de l'activité manufacturière a fait perdre 1% vendredi à l'indice MSCI des actions mondiales, sa pire séance en deux semaines. Il recule encore un peu lundi à l'heure des premiers échanges en Europe.

"Il n'y aucun moyen pour la Chine de relancer proprement son économie si elle ne parvient pas à réduire sa dette de manière significative et, pour l'instant, toutes ses annonces concernant le désendettement ne produisent aucun résultat", explique Kevin Lai, chef économiste pour l'Asie hors Japon chez Daiwa Capital Markets.

Dans ce climat tendu, le pétrole offre un peu de soutien après l'annonce par l'Arabie saoudite d'une baisse de sa production au mois de décembre afin de soutenir les cours.

Autre facteur positif pour les actions, le net repli de l'euro comme de la livre sterling dans le sillage de la hausse du dollar et sur fond d'incertitudes entourant les négociations sur le Brexit.

LES VALEURS A SUIVRE :

La remontée des cours du brut profite aux compartiments de l'énergie (+1,37%) et des ressources de base (+1,57%), la plupart des autres indices sectoriels évoluant dans le rouge.

A Paris, les plus fortes hausses du CAC sont pour TechnipFMC (+2,65%), ArcelorMittal (+1,37% ) et Total (+1,05%).

Dans le peloton de tête du Stoxx 600, Telecom Italia prend 3,49% après avoir assuré dimanche ne pas envisager de convoquer un conseil d'administration extraordinaire cette semaine, démentant des informations de presse selon lesquelles certains administrateurs souhaiteraient pouvoir, à cette occasion, écarter son dirigeant Amos Genish.

A la baisse, British American Tobacco (BAT) et Imperial Brands perdent respectivement 8,1% et 2,7% à Londres après des informations sur la volonté des autorités américaines de la santé de durcir l'encadrement des ventes de cigarettes menthol et de cigarettes électroniques aux Etats-Unis.

A WALL STREET

La Bourse de New York a terminé vendredi en baisse, pénalisée par le repli des prix du brut et par les annonces faites la veille par la Réserve fédérale, qui a confirmé prévoir une hausse graduelle de ses taux, laissant la porte ouverte à un nouveau relèvement de l'objectif des "fed funds" en décembre, qui serait le quatrième de l'année.

EN ASIE

Les signaux préoccupants venus de Chine ont également pesé sur la tendance à Wall Street et contribué lundi à faire hésiter les indices en Asie.

La Bourse de Tokyo a terminé sans grand changement, des achats à bon compte ayant compensé les difficultés des valeurs technologiques dans le sillage de leur repli de vendredi à Wall Street.

L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) cède pour sa part 0,1%.

Contre la tendance ailleurs en Asie, l'indice composite de la Bourse de Shanghai a pris plus de 1%, soutenu par des mesures annoncées par les autorités chinoises visant à favoriser les rachats d'actions.

TAUX

Du côté de la dette souveraine, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans a fini vendredi à 3,186% après avoir perdu du terrain dans un contexte d'aversion aux actifs risqués favorisant les obligations.

En Europe, le taux du Bund allemand à 10 ans cède deux points de base et repasse sous 0,4%.

CHANGES

Du côté des devises, le dollar gagne encore 0,6% face à un panier de devises de référence après avoir touché vendredi un pic de 16 mois dans le sillage des annonces de la Fed.

La vigueur du billet vert pèse sur l'euro, qui repasse sous 1,13 dollar pour évoluer au plus bas depuis juin 2017, autour de 1,1254.

La monnaie unique souffre en outre des frictions entre l'Europe et l'Italie sur la politique budgétaire du gouvernement de coalition au pouvoir à Rome, lequel a jusqu'à mardi pour répondre à la Commission européenne, qui a rejeté son projet de budget 2019.

Autre élément contribuant au recul de l'euro, les incertitudes entourant les négociations entre Londres et Bruxelles sur les modalités du divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

La Première ministre britannique, Theresa May, a dû abandonner l'idée de réunir son gouvernement lundi pour approuver un texte sur le Brexit, a rapporté dimanche The Independent en citant une source gouvernementale.

En première ligne sur ce front, la livre sterling 0,9% face au dollar, autour de 1,286.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont en nette hausse après l'annonce par l'Arabie saoudite d'une réduction de sa production le mois prochain, une mesure qui vise sans doute à endiguer la rechute du prix du baril après la forte baisse subie ces dernières semaines.

Le Brent se traitait 71,60 dollars le baril vers 08h50 GMT, en hausse de 1,4%. Au même moment, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s'échangeait à 60,19 dollars, soit 0,9% au-dessus de son cours de clôture de vendredi.

(Édité par Marc Angrand)

par Patrick Vignal