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BRUXELLES, 25 avril (Reuters) - La Commission européenne opposera son veto au rachat de l'opérateur mobile O2, filiale de l'espagnol Telefonica, par Hutchison Holdings pour 10,3 milliards de livres (13,2 milliards d'euros), a-t-on appris de deux sources proches du dossier lundi.

Hutchison, contrôlé par Li Ka-shing, l'homme le plus riche d'Asie, était confronté à de sérieuses difficultés pour faire accepter par l'Union européenne (UE) la fusion d'O2 avec sa propre filiale Three UK, car l'opération aboutirait à ramener de quatre à trois le nombre d'opérateurs de téléphonie mobile en Grande-Bretagne.

Ce serait la première fois que la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager aurait expressément rejeté une telle opération, encore que les groupes scandinaves Teliasonera et Telenor aient renoncé à fusionner leurs filiales danoises en septembre 2015, après que Vestager eut dit qu'ellen voulait quatre opérateurs sur ce marché.

La CE va solliciter cette semaine l'accord des autorités nationales concernées pour leur demander d'avaliser veto, ont précisé les sources. Une telle démarche constitue généralement une simple formalité.

Ricardo Cardoso, porte-parole de la CE, Hutchison et Telefonica se sont abstenu de tout commentaire. L'exécutif européen a fixé le 19 mai comme date limite pour rendre sa décision.

Hutchison a proposé un arrangement à la Commission mais Bruxelles n'en craint pas moins que cette concentration ne se traduise par une augmentation des prix et une dégradation de la concurrence, ont expliqué les sources.

La CE a annoncé fin mars l'ouverture d'une enquête approfondie sur un autre projet de fusion d'Hutchison, celui de sa filiale mobile italienne avec celle de Vimpelcom, l'exécutif européen craignant qu'il n'aboutisse à une hausse des prix pour le consommateur et à une baisse des investissements.

(Foo Yun Chee; Marc Angrand et Wilfrid Exbrayat pour le service français)